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Adresse à la nation: Le Président de la République appelle toujours les parties au dialogue
Publié le jeudi 9 juillet 2020  |  aBamako.com
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© aBamako.com par AS
Adresse à la Nation du Président IBK
Bamako, le 09 Juillet 2020, le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita s`est adressé à la nation en vue de décrisper la crise sociopolitique.
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Le Président de la République Ibrahim Boubacar KEITA, en vue de décrisper la tension sociopolitique s'est adressé à la nation la nuit du mercredi. C'était pour lui une façon de répondre à l'appel du peuple malien

Le président dans adresse à la nation a fait savoir aux maliens, les raisons qui lui ont poussé à renouveler sa confiance sur Dr Boubou en le reconduit premier ministre en ces termes:"C’est ici le lieu et le moment de vous informer que ma décision de renouveler ma confiance en le Premier ministre, Boubou Cissé, le 12 juin dernier, se fonde sur notre lecture partagée des préoccupations du pays, de ses priorités ainsi que de la stratégie requise par les enjeux du moment, en un temps de turbulences".

Le Président IBK a également affirmé qu'il s'est mis d’accord avec le Chef du Gouvernement, Dr Boubou CISSE, de la nécessité de concevoir et proposer un Accord Politique de Rassemblement National qui s’attellera à la mise en œuvre diligente et mesurable des recommandations du Dialogue National Inclusif.

Selon lui, cet Accord qui ira jusqu’en 2023 et reposera sur les idées-forces suivantes :
- Première idée-force : pacifier et sécuriser le pays dans toute son étendue, afin que nos producteurs ruraux puissent s’adonner à leurs activités, que les échanges interrégionaux puissent redevenir fluides, que les communautés retrouvent le légendaire vivre ensemble qui a fait la réputation de notre pays. Le travail de pacification et de sécurisation sera de longue haleine. Mais

il s’agit de ne plus concéder un pouce de notre territoire, de faire reculer l’ennemi et de faire en sorte que le Mali en particulier et le Sahel en général ne soient pas le nouveau sanctuaire mondial de l’extrémisme violent. Il est alors indispensable de s’attaquer résolument à la dissolution de toutes les milices d’auto-défense, de porter à son point d’achèvement le processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion et enfin d’accélérer le retour effectif de l’Etat dans les régions Centre et Nord.

- Deuxième idée force : entreprendre les réformes institutionnelles convenues et ce dans un délai de 12 mois, afin de mettre en adéquation les demandes de notre peuple et les engagements du gouvernement, et nous doter de textes appropriés en capitalisant sur trente ans de vécu institutionnel.

- Troisième idée-force : opérationnaliser les régions qui ne le sont pas encore. Ce travail a pris du retard mais il ne saurait être continuellement en accuser sans remettre en cause un des fondements de notre stratégie de développement, à savoir la régionalisation, par une décentralisation poussée, voire irréversible, et cela en ancrant les agences de développement régional où la décision de contrôler leur devenir est laissée aux populations à la base.

- Quatrième idée-force : veiller à une saine distribution de la justice. Et cela dans toutes les juridictions et à tous les échelons administratifs du pays. Nous savons que ce pays crie depuis longtemps sa soif de justice. Nous savons que la paix est précaire et volatile sans la justice. Et nous savons hélas que l’engouement des populations pour la justice expéditive des pseudo jihadistes s’explique par le rejet de la justice d’Etat avec les tares qui lui sont connues dont la corruption et la durée des procédures. Cela devra donc recevoir les réponses appropriées.

Par rapport à la demande de dissolution de la cour constitutionnelle et de l'Assemblée Nation demandée par le M5-RFP, le Président Ibrahim Boubacar KEITA a souligné que dans les heures et jours à venir la cour constitutionnelle sera remembrée et mise en fonction le plus rapidement possible non sans reconnaître que l’arbitrage des dernières élections législatives par la cour constitutionnelle à poser problèmes et continue à en poser.

Pour le Président IBK, le remembrement de la cour constitutionnelle apportera une réponse à l’autre revendication forte du mouvement qui est la dissolution de l’Assemblée Nationale. Mais si tel n’est le cas, il n’écarte pas l’option de la dissolution de l’Assemblée Nationale pour selon lui « préserver la stabilité du Mali ».

En ce qui concerne la dissolution de l'Assemblée nationale, le Président de la République s'est dit prêt à le faire si la paix du Mali passe par là en ces termes: " Vous n’êtes pas sans savoir que la dissolution de l’Assemblée nationale est une demande portée à mon attention.
Si la paix du Mali passe par là et que j’ai les moyens constitutionnels de le faire sans plus tard risquer de créer un vide constitutionnel dommageable pour tout le pays, je le ferai sans hésiter".

A la fin de son discours Il a de nouveau appelé les parties au dialogue et fait part de sa volonté de mettre en place un gouvernement d’union nationale ouvert à toutes les sensibilités, majorité, opposition et société civile.

Fsanogo/abamako.com
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