Pour la CFR (Convergence des Forces Patriotiques) regroupant plusieurs partis politiques et associations de la majorité présidentielle, le mémorandum adressé au président de la République par le M5-RFP n’est qu’un coup d’état déguisé.
« La CFR a appris, avec étonnement et grande déception, le contenu de la proposition du M5-RFP, lors d’un point de presse, tenu mercredi 1er juillet, à Bamako », indique la CFR. C’était, dans un communiqué rendu public, deux heures, seulement, après la publication du mémorandum, qu’il qualifie de tentative de coup d’état déguisé ; mais aussi, d’un appel à la violence.
« Il n’est ni plus, ni moins, qu’une tentative déguisée de coup d’état et un appel à la violence, au moment où des négociations sont en perspective, grâce aux efforts de la communauté internationale et aux nombreuses médiations nationales », poursuit le communiqué.
Pour la CFR, la stratégie du M5-RFP est claire. Faute d’obtenir la démission du président de la République par la force, le M5-RFP tente de dépouiller le Chef de l’Etat de ses pouvoirs régaliens.
La mauvaise foi du M5-RFP
Dans ce mémorandum d’une dizaine de points environ, le M5-RFP réclame, entre autres, le maintient d’IBK à son poste ; mais « dépouillé de ses pouvoirs » ; mais surtout, la dissolution de l’Assemblée nationale et de la Cour constitutionnelle et la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, dirigé par un Premier ministre de pleins pouvoirs, issu de ses rangs.
Des propositions jugées « inacceptables » par la CFR, qui dénonce le « caractère illégitime et illogique de la proposition du M5-RFP, qui n’est ni fondée sur une représentativité issue d’élections, ni sur les lois de la République ».
Elle dit déplorer le « manque de bonne foi » du comité stratégique du M5-RFP.