Le Dialogue national inclusif, dans ses recommandations, demande l’arrêt de toute tentative d’expropriation de terrains de jeu de la jeunesse. Une mesure qui doit s’appliquer au contentieux devenu une grande préoccupation de la jeunesse de Bamako, notamment le litige foncier imposé par les prétentions des héritiers de feu Siriman Koné sur le terrain de football des Super Lionnes, situé derrière le cimetière de Hamdallaye. Selon un des membres d’une des nombreuses associations mobilisées pour défendre la propriété des Super Lionnes, malgré cette importante décision, la mobilisation et la vigilance restent de mise.
Tant que les joueuses ne seront pas remises dans leurs droits, nous n’allons pas laisser tomber cette affaire”, disait Soungalo Koné, président de l’Union des associations et coordinations d’associations pour le développement et la défense des droits des démunis (Uacdddd), à propos de la spéculation foncière sur le terrain des Super-Lionnes d’hamdallaye. C’était lors d’un meeting qui enregistrait, outre les membres de l’Uacdddd, une forte mobilisation des dirigeants des Super-lionnes d’Hamdallaye et de leurs nombreux supporteurs.
L’Uacdddd est l’une des grandes organisations qui s’étaient mobilisées pour joindre leurs actions à celles de la jeunesse de Bamako en général et de la commune IV en particulier, afin de se ranger derrière les Super Lionnes et leurs dirigeants entrainés dans un conflit foncier suite aux prétentions des héritiers de feu feu Siriman Koné.
Curieusement, c’est que le terrain en question se trouve en commune III de Bamako, mais les héritiers de feu Siriman Koné se sont débrouillés pour obtenir un jugement d’expulsion prononcé par la commune IV de Bamako. Ce qui était fortement dénoncé en son temps et était suffisamment mobilisateur parce que perçu en son temps comme un signe d’injustice notoire.
Rappelons que le terrain en question a été accordé à des fins sportives par le maire de la commune III d’alors, Abdel Kader Sidibé, en 2007. Il est situé en commune III, contigüe au cimetière de Hamdallaye, lequel se trouve sous la juridiction de la commune III. Pour preuve, comme le précisait l’avocat des Super Lionnes, Me Mamadou Camara, “à chaque commémoration de la mémoire de feu le Président Modibo Kéita, le président de la République en exercice est accueilli audit cimetière par le maire de la commune III et non celui de la commune IV.”
De toute façon, ce problème et tant d’autres du genre signalés aux autorités, ont été pris en compte par le Dialogue national inclusif, lequel dans ses recommandations, notamment dans la thématique Jeunesse et Sports, a bien précisé que le gouvernement devra poursuivre l’effort d’identification, d’expropriation/retrait et de sécurisation des espaces dédiés au sport et aux loisirs.
Puisque les recommandations du Dialogue national inclusif sont souvent évoquées comme un bréviaire pour poser des actes au plan national, espérons que la jeunesse ne sera pas sacrifiée en oubliant de lui appliquer lesdites recommandations à l’image de celles politiques, voire politiciennes.
En tout cas, la mesure, salutaire, enchante évidemment du côté des Super Lionnes où la vigilance est de mise. Du côté de toutes les associations et mouvements de soutien, la mobilisation ne faiblit pas non plus.