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Mali : plusieurs leaders de l’opposition arrêtés par le pouvoir à Bamako
Publié le dimanche 12 juillet 2020  |  Le Parisien
Grand
© aBamako.com par momo
Grand Rassemblement du M5-RFP
Description: Bamako, le 10 juillet 2020, le Mouvement du 05 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) a organisé un grand rassemblement pour demander le départ du Président IBK.
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Ces arrestations des figures du mouvement du 5-Juin ont eu lieu au lendemain de manifestations qui ont fait au moins trois morts dans la capitale malienne.

Au lendemain de troubles quasiment insurrectionnels à Bamako, où les tensions restent vives ce samedi, le pouvoir malien a fait interpeller samedi plusieurs responsables de la contestation.

Après Issa Kaou Djim et Clément Dembélé la veille, deux autres leaders du mouvement dit du 5-Juin, Choguel Maïga et Mountaga Tall, ainsi que deux hommes décrits comme des têtes pensantes, Oumara Diarra et Adama Ben Diarra, ont été interpellés lors de descentes conduites sans ménagement, ont affirmé des responsables et des témoins.

Plus tard, les forces de sécurité se sont présentées en force chez une autre responsable, Sy Kadiatou Sow, mais ne l'y ont pas trouvée, a dit un membre de sa famille sous couvert de l'anonymat, tandis que les autorités restaient discrètes sur ces opérations.

De nouveaux incidents à Bamako

Au même moment, la ville, préservée au quotidien par les violences djihadistes et intercommunautaires qui endeuillent le nord et le centre du pays, demeurait le théâtre de heurts, d'incidents et de rassemblements qui y ont maintenu un climat de grande nervosité et d'incertitude quant à l'avenir.


C’est ce qui ressemble la ville de Bamako en ce moment. Des barricades, des scènes de guérilla, des affrontements entre les forces de l’ordre et les jeunes... #CriseSocioPolitique pic.twitter.com/cyKOjhqbFK

— KONATE Malick (@konate90) July 11, 2020
Ces incidents sont allés en s'intensifiant à l'approche de la soirée, des groupes d'hommes continuant à dresser des barrages sur de grands axes, à incendier des pneus et à lancer des pierres sur les forces de sécurité, dans la rue de la présidente de la Cour constitutionnelle par exemple, l'une des personnalités désignées par la contestation à la vindicte populaire, avec le chef de l'Etat Ibrahim Boubacar Keïta.

Bamako a connu vendredi sa pire journée de turbulences civiles depuis des années, marquée par au moins trois morts et des attaques contre des symboles aussi éminents du pouvoir que le Parlement et la télévision nationale.

Pour la troisième fois en à peine plus d'un mois, une coalition hétéroclite de chefs religieux et de personnalités du monde politique et de la société civile a fait descendre dans la rue des milliers de Maliens pour réclamer la démission du président, tenu pour responsable des maux du pays.

Des dégâts « considérables » au siège de la télévision publique

Le mouvement dit du 5-Juin, frustré par les réponses apportées par le président depuis le début de la crise il y a quelques semaines, a décidé cette fois d'entrer en « désobéissance civile », mais pacifique selon lui. Des foules d'hommes ont alors attaqué l'Assemblée nationale, saccageant et pillant des bureaux. Ils s'en sont pris aussi au siège de la télévision nationale, qui a interrompu ses programmes.
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