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Le Parena recommande la libération des leaders de la contestation interpellés
Publié le dimanche 12 juillet 2020  |  aBamako.com
Tiébilé
© Autre presse
Tiébilé Dramé est le président du Parena (Parti pour la renaissance nationale)
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DÉCLARATION DU PARENA SUR LA CRISE POLITIQUE

Très inquiet de la dégradation de la situation politique, le PARENA exprime sa vive préoccupation devant les violences qui ont entrainé pertes en vies humaines,
destructions d’édifices publics, pillages et saccages de biens publics et privés.
Il condamne l’usage excessif de la force et les tirs à balles réelles contre des manifestants. Il présente ses condoléances émues aux familles endeuillées et souhaite prompt rétablissement aux blessés.
Le PARENA déplore le détournement des missions de la Force Spéciale anti-terroriste (FORSAT). Il regrette également les débordements de la manifestation du
10 juillet ayant conduit à l’occupation de la cour et des studios de la radio et de la télévision publiques ainsi que le sac des bureaux de l’Assemblée Nationale. Il les
condamne.
Profondément attaché, en toutes circonstances, au respect de l’ordre constitutionnel et opposé au chaos, le PARENA ne cesse d’œuvrer à la stabilisation du pays.
C’est ainsi que notre parti a très tôt perçu les risques déstabilisateurs de l’arrêt de la
Cour constitutionnelle et a, prôné le rétablissement des résultats proclamés par
l’administration territoriale.
Le PARENA est et reste partisan de la résolution de la crise née des dernières législatives par le dialogue dans le respect des libertés démocratiques fondamentales.
Inquiet de la tournure prise par les événements, le PARENA recommande :
1.La libération des leaders de la contestation interpellés les 10 et 11 juillet ;
2.L’ouverture immédiate d’un dialogue avec le M5-RFP pour négocier une sortie de crise en vue du retour à la stabilité et de la conduite, dans le consensus, des réformes politiques et institutionnelles ;
3.Le retrait immédiat de la FORSAT du dispositif de maintien de l’ordre ;
4.L’ouverture d’une enquête indépendante pour situer la responsabilité des morts
et des violences des 10 et 11 juillet ;
5.Suite à la dissolution de fait de la cour constitutionnelle, la nomination de neuf
nouveaux juges par le président de la République en s’appuyant sur les pouvoirs
que lui confère la constitution ;
6.Le respect du cadre démocratique républicain et constitutionnel.
Le PARENA lance un vibrant appel aux forces politiques et sociales, à la société
civile du Mali à inscrire toutes nos actions dans le cadre de la constitution et à tout
faire pour éviter que le pays ne sombre à nouveau dans le chaos (comme en 2012)
que les ennemis du pays ne manqueraient pas d’exploiter.

Bamako, le 12 juillet.

P/ le Comité directeur du Parti pour la
renaissance nationale (PARENA)
le 1er Vice-Président
Maître Amidou Diabaté
Commandeur de
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