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Entre honte et déshonneur: Quand est ce que le Mali se retrouvera ?
Publié le lundi 13 juillet 2020  |  Infosept
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© aBamako.com par AS
Les manifestants qui réclament la démission du président IBK bloquent les ponts de Bamako
Bamako, le 11 Juillet 2020, les manifestants qui réclament la démission du président IBK ont bloqué les ponts de Bamako.
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Ça y est ! Le constat est désormais clairement établi. La situation globale du pays n’a guère changé depuis le malheureux évènement du 22 mars 2012. Le vendredi 10 juillet, et même pendant les deux jours suivants, les bamakois ont revu les spectres d’un passé récent empreint d’incertitudes et surtout de déshonneur. Les vieux démons ne sont jamais loin. Comment en pourrait-il être autrement puisque les maux n’ont pas été soignés à la racine. Aujourd’hui, les maliens patriotes et fiers, ont le cœur lourd. Et se demandent encore et toujours où est passé l’autorité.

Le vendredi 10 juillet 2020, appel a été donné à une foule nombreuse sur la place de l’Indépendance d’occuper les édifices publics pacifiquement. La désobéissance civile donc. Sauf que ceux qui ont fait un tel appel n’ont pas voulu investir le terrain aux côtés des plus investis pour la cause. Et pire encore, les têtes de proue du mouvement anti-régime IBK n’ont pas pris en compte le facteur éléments perturbateurs. Résultats, la désobéissance civile s’est mutée en une violence civile. De nombreux biens communs ont été saccagés et détruits. Et l’image du Mali a été encore une fois fortement ternie.
Alors que nombres de manifestants cassaient, saccageaient, pillaient, les cadors du M5 CFP et alliés étaient tranquillement chez eux, insouciants de l’appel qu’ils avaient lancés quelques heures plus tôt. Ces acteurs qui animent la scène politique et publique depuis des décennies devraient savoir que s’adresser à une masse populaire frustrée revient, assez souvent, à jouer avec des feux d’artifices. Il faudrait être prudent au risque de se bruler soi-même.
Ce qui est aussi rageant, c’est que l’on a l’impression que le pays est vide de gouvernants. Comment diable des éléments peuvent attaquer l’ORTM et l’Assemblée Nationale, s’adonner à de pires bassesses sans une prompte intervention des forces armées et de sécurité ? Mieux, ces dernières auraient dû être sur place en nombre bien avant l’arrivée de ces bandits.
Aujourd’hui encore, l’incertitude règne. Et l’on ne sait pas quelles seront les conséquences de cette manifestation qui a dégénéré en une sorte de guérilla urbaine ?
Ahmed M. Thiam
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