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Agitations socio-politiques au Mali : L’étau se resserre autour du pays
Publié le jeudi 16 juillet 2020  |  aBamako.com
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© aBamako.com par AS
Les manifestants qui réclament la démission du président IBK bloquent les ponts de Bamako
Bamako, le 11 Juillet 2020, les manifestants qui réclament la démission du président IBK ont bloqué les ponts de Bamako.
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Les chances d’une sortie de crise semblent désormais s’amenuiser au fil des jours. Les lueurs d’espoir nées des mesures de décrispation prises par le Chef de l’Etat, de l’appel à la non violence lancé par l’imam Mahmoud Dicko, ont rapidement cédé de la place aux ténèbres qui augurent un lendemain sans issue. Le comble à même de mettre le camp IBK dos au mur est la mort d’hommes enregistrée dans les derniers évènements consécutifs à la désobéissance civile enclenchée par le Mouvement du 5 juin-RFP contestataire du régime IBK.

A l’étape actuelle de cette crise qui devrait épargner le Mali pour sa situation de précarité, l’on se demande quelle pourrait bien être l’offre que le Chef de l’Etat pourra faire encore à ses contestataires pour les persuader à opter pour le dialogue. Surtout qu’à leur dernière sortie faite après leur libération, ils sont retournés à leur leitmotiv premier, celui de la démission du président de la République, signifiant du coup que le mémorandum à lui adressé entre-temps est aujourd’hui caduc.

S’il semble quelque peu prématuré de conclure que les carottes sont cuites pour le développement du pays, le moins que l’on puisse dire avec certitude est l’éventualité d’une impasse. Le cacique de Koulouba peut estimer avoir déjà trop avancé dans les concessions pour ne plus bouger d’un iota. De l’autre côté, les frondeurs peuvent camper sur leur position qui consiste à ne discuter que des conditions de départ du ‘’Mandé Massa’’, quand on connaît tout ce qui leur est resté au travers de la gorge à savoir les mauvais résultats des dernières législatives, l’enlèvement de l’opposant Soumaïla Cissé, les frasques du fiston Karim Keita, l’intervention de la Forsat (Force Spéciales Anti Terroristes) et par ricochet la mort de certains manifestants etc.

Du coup, l’Etat du Mali sans gouvernement que le peuple malien déjà trop meurtri, vit depuis bientôt un mois, pourrait perdurer avec tout ce qu’il y a comme corollaires : blocage de la faible et lente reconstruction du pays des cendres de la crise de 2012, recrudescence du terrorisme qui a tant gangréné les contrées du pays, longue attente dans la mise en œuvre de l’accord d’Alger etc. Qui pour sauver cette patrie où l’amour à la nation n’arrive pas à surpasser les égo ?

André SEGBEDJI/abamako.com
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