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Bamako : Les «coupeurs de route» n’en démordent pas
Publié le mercredi 15 juillet 2020  |  L’Essor
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© aBamako.com par AS
Les manifestants qui réclament la démission du président IBK bloquent les ponts de Bamako
Bamako, le 11 Juillet 2020, les manifestants qui réclament la démission du président IBK ont bloqué les ponts de Bamako.
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Des manifestants se réclamant du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) restent determinés depuis le commencement de la désobéissance civile vendredi dernier. Hier encore, ils ont bloqué certains axes de la Commune VI du District de Bamako. Sur les deux ronds-points qui mènent à l’intérieur du quartier Faladié-SEMA, les contestataires ont érigé des barrages avec des cailloux, des ordures et des pneus enflammés. Seuls les motocyclistes pouvaient passer, à condition d’arrêter le moteur de l’engin.




Visiblement déterminés à en découdre, des manifestants n’hésitaient pas à taper sur des véhicules dont les conducteurs refusaient de faire demi-tour. Ils récupéraient les anciens pneus des vulcanisateurs qu’ils brûlaient sur les routes. Ils obligeaient également les ramasseurs d’ordures à verser leurs chargements sur les voies publiques. Ces actes ont suscité beaucoup d’indignation chez les habitants qui jugent anormale cette situation. Une résidente du quartier ne pouvait plus supporter cette situation de chaos. «Je voudrais qu’on arrête tous ces gens», crie-t-elle. La situation était pire lundi car plusieurs services publics et privés sont restés fermés.

Au niveau du Terminus de Banankabougou, des adolescents ont tenté à plusieurs reprises d’ériger des barricades pour empêcher les voitures d’aller vers la Tour d’Afrique. Au marché secondaire de Yirimadio Zerny, l’ambiance était celle d’un jour ordinaire. «Nous savons qu’il y a des manifestations en ville mais ici à Yirimadio, c’est assez calme pour le moment.

C’est pourquoi je suis venu ouvrir la boutique, je demande aux manifestants un peu de retenue et j’invite les forces de l’ordre de ne pas tirer sur les gens», indique Bréhima Saye, vendeur de poissons frais. Comme lui, plusieurs commerçants détaillants souhaitent le retour de la paix et la quiétude dans notre pays.

Bembablin Doumbia
Aboubacar TRAORÉ

Source : L’ESSOR
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