Les événements en cours dans notre pays, à y voir de près, rassemblent à ceux tristement funestes et… funèbres de 2012. Un pays divisé !
En 2012, le Mali était divisé : entre Nord et Sud, entre pro-putschistes et légalistes, bérets verts et bérets rouges, entre religieux (sunnites et wahabites), entre Kati (junte) et les partisans du PM avec pleins pouvoirs, etc.
En 2020, le pauvre Mali qui ne s’est pas relevé des séquelles de ses blessures profondes est encore divisé. Cette fois entre : vrai peuple et faux peuple.
Ceux qui réclament la démission du Président de la République et de son régime et les partisans de ce dernier, entre religieux pro-Cmas et pro-pouvoir, entre députés élus du peuple et députés repêchés, entre majorité et opposition.
Mais entre-temps, à l’image de feu Zegué Bamba, ce paysan qui n’arrive plus à semer et récolter, de l’éleveur qui n’arrive plus à faire paître ses animaux,
De ses nombreuses jeunes veuves- qui perdent chaque jour leurs maris et soutiens au front. Sans une digne sépulture..,
Le vrai peuple se consume et se meurt dans l’indifférence de tous. Et pourtant, c’est à son nom et pour son nom que tous plaident. Ces combats, très souvent, sont des combats de classes, de positionnement et d’intérêts. Ces laissés pour compte n’aspirent qu’à une seule chose : vivre en paix. Tout le reste n’est que leurre.