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Manassa sort par la fenêtre de l’histoire du Mali : d’héroïne à zéro !
Publié le mercredi 15 juillet 2020  |  Le Démocrate
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© aBamako.com par fousseyni
Journée nationale des Communes du Mali
Bamako, le 22 décembre 2017 le président IBK a présidé la Journée nationale des Communes du Mali au palais des sports. Photo: Manassa Dagnoko. Président de la Cour Constitutionnelle du Mali
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Manassa Danioko, présidente de la Cour constitutionnelle, a été trahie par son destin. Rentrée par la petite porte de l’Histoire du Mali, elle y est sortie par la fenêtre.


Confronté à une crise multiforme et multidimensionnelle depuis 2012, le Mali est actuellement embourbé dans une crise sociopolitique très tendue. Et tous les observateurs sont unanimes que la Cour constitutionnelle est le détonateur de cette crise. Les partenaires du Mali et toutes les organisations nationales sont à pied d’œuvre pour apaiser le climat. Cela passe, selon l’avis général, par la reprise partielle des élections législatives dans des circonscriptions où la victoire a changé de camp, ainsi que la dissolution de la Cour constitutionnelle. Pour faciliter la tâche au président de la République IBK, dont la tête est réclamée par les contestataires du Mouvement 05 juin– Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) et pour le Mali, presque tous les membres de la Cour constitutionnelle ont rendu le tablier. C’est la présidente Manassa Danioko qui a envoyé balader les émissaires qui lui ont demandé de mettre le Mali au-dessus de tout et de démissionner. Sachant bien qu’elle et la Cour constitutionnelle sont décriées, Manassa a refusé de démissionner.

« Nous ne sommes pas des orgueilleux ; si la Cour constitutionnelle n’est pas là, l’Etat n’existera plus. La Cour constitutionnelle ne laissera pas sa place. Personne n’est Messie chez soi. C’est pourquoi nous sommes contestés au Mali ; sinon nous sommes appréciés au niveau international », a-t-elle indiqué. Avant de poursuivre : « La Cour ne peut pas se dérober de l’application de la loi. Quoi qu’il advienne, il faut que la loi soit appliquée par la Cour constitutionnelle. Sinon, c’est remettre l’existence même de L’Etat en cause. Nous ne pouvons pas en prendre la responsabilité. C’est comme ça au niveau de tous les pays du monde. Le Mali ne veut pas donner de mauvais exemple en faisant des choses comme ça. On vous a dit que des ambassades nous ont donné leurs avis…».

Ces propos de Manassa démontrent à suffisance qu’elle se fiche que le monde s’écroule.

Coup de tonnerre !

Manassa a ignoré complètement que le pouvoir le plus puissant est le soulèvement du peuple. Et c’est ce soulèvement populaire qui a contraint le président de la République IBK à la chasser comme un malpropre. « J’ai décidé, non sans en mesurer la gravité -mais que ne ferait-on pour le salut national – nous sommes dans l’obligation de nous surpasser, de n’envisager que le Mali. J’ai donc décidé d’abroger le décret de nomination des membres restants de la Cour constitutionnelle et d’aller vers la mise en œuvre des recommandations issues de la mission de Cedeao. La dissolution de la cour va nous conduire dès la semaine prochaine à demander aux autorités compétentes la désignation de membres pour que rapidement, une cour reconstituée nous aide à trouver les solutions au contentieux issu des élections législatives…», a indiqué IBK.

Coup de tonnerre pour Manassa qui se croit intouchable et qui a crié sur tous les toits ‘’ qu’elle ne démissionnera point’’. Rentrée par la petite porte de l’Histoire du Mali, elle y est sortie par la fenêtre. Que c’est dommage et regrettable pour cette brave femme qui a été réhabilitée par le mouvement démocratique pour se venger du Général Moussa Traoré, lors de son procès en 1992. Elle le fit par la manière souhaitée par ces pseudos-démocrates qui ont pris le Mali en otage depuis 1992, en institutionnalisant la corruption et la délinquance financière. Aujourd’hui, selon le chercheur, expert en évaluation de programmes de développement Bréhima Mamadou Koné, l’Histoire donne raison au Général Moussa Traoré. A l’en croire, quand un juge constitutionnel trahi son serment, on ne pouvait que s’attendre à ça, après qu’elle ait joué le sale boulot de l’Exécutif dans le renversement tendanciel des résultats des législatives, de connivence avec ses pairs, en spoliant complètement certains candidats de leurs victoires. Pauvre Manassa Danioko !

A.Touré

Source: ledemocratre Mali
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