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Cour pénale internationale : Le procès du djihadiste présumé Al Hassan s’est ouvert ce mardi
Publié le jeudi 16 juillet 2020  |  Le Pays
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Le procès du djihadiste présumé Al Hassan s’est ouvert ce mardi s’est ouvert le mardi dernier à la CPI. À cette occasion, le procureur de la Cour pénale internationale a précisé qu’il ne s’agit pas d’un procès dirigé contre l’islam, mais qu’il s’agit d’une affaire pénale impliquant un homme.

« Tombouctou a vécu pendant presque un an, d’avril 2012 à janvier 2013, dans la violence physique et morale infligée par les groupes armés Ansar Dine et Al Qaeda au Maghreb Islamique. Tombouctou, “la perle du désert”, où la population vivait en paix depuis des années, a été soumise à leurs diktats. Tombouctou a subi leur tyrannie ». Ce passage tiré du discours de Fatou Bensouda, Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) est assez révélateur. C’est un rappel des faits reprochés à Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud dont le procès s’est ouvert ce mardi 14 juillet 2020 à la CPI. Il lui est reproché des « des crimes de guerre et crimes contre l’humanité prétendument commis à Tombouctou, au Mali », lit-on dans le communiqué de presse de la CPI ce mardi 14 juillet 2020.

Selon le procureur de la Cour, « Aujourd’hui, commence le procès tant attendu des crimes inimaginables qui ont été commis au Mali ».

Rappelant le contexte des faits, Fatou Bensouda explique qu’une fois la ville assiégée lors des événements de 2012, « les membres d’Ansar Dine et d’AQMI ont créé des organes de contrôle et de répression ». Elle fait comprendre que ces groupes ont mis en place un « tribunal islamique » ainsi qu’une « Police islamique » dont « M. Al Hassan a été le commissaire incontournable et zélé ». Aux dires du procureur, l’objectif visé par ces groupes était surtout d’assujettir les populations de cette ville à leur « vision idéologique et religieuse ».

Le procureur indique que ces actions ont été exercées en toute violation du Statut de Rome puisqu’elles ont été caractérisées par des « brutalités et d’exactions constitutives de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre ». À l’en croire, « c’est là le cœur de la présente affaire : le recours à la violence, la commission de crimes sur des habitants rabaissés, humiliés, violentés et, pour tout dire, soumis à une véritable persécution pour des motifs religieux et sexistes dont ils ne voyaient pas la fin et dans laquelle Al Hassan, l’âme pensante et agissante de la police islamique, a joué un rôle central ».

À l’ouverture de ce procès, Fatou Bensouda a enlevé toute équivocité en rappelant que « cette affaire n’est aucunement dirigée contre l’Islam ; cette affaire n’est dirigée contre aucune religion ou système de droit ou de pensée ». À ses dires, il s’agit d’une affaire pénale impliquant un homme : Al Hassan.

Les audiences ont repris ce 15 juillet 2020 avec la fin de la déclaration liminaire de l’accusation.

La présentation des preuves de l’accusation ainsi que la présentation des témoins devant les juges sont prévues pour le 25 août 2020 lors de la reprise du procès, indique-t-on dans le même communiqué de presse publié à l’occasion. La même source indique qu’en « raison de la situation actuelle liée au Covid-19, la galerie publique était accessible à un nombre limité de représentants des médias, de la communauté diplomatique, et du public ».

F. Togola

Source : LE PAYS
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