Après le report de son meeting initialement prévu le samedi dernier, la Plateforme pour la défense des valeurs religieuses, sociétales et la République, envisage d’organiser une nouvelle mobilisation ce 18 juillet au Stade du 26 mars afin de réaffirmer son soutien aux institutions. L’annonce a été faite lors d’un point de presse animé par le président de cette association, Moufa Haïdara.
Au cours de ce point de presse tenu au domicile du Président de la Plateforme en raison du contexte sociopolitique tendu, Moufa Haïdara a déploré les incidents survenus vendredi et samedi dans la foulée du rassemblement du M5-RFP ayant causé mort d’hommes et dégâts matériels importants. Il a également dénoncé les incidents survenus aux alentours du Palais de la Culture ayant empêché ses militants d’y accéder.
Le président de la Plateforme a dénoncé ‘’le traitement’’ à lui réservé par les autorités qui ont refusé d’ouvrir les portes du Palais de la Culture alors qu’il l’avait réservé pour son meeting. Il a aussi déploré l’absence des forces de sécurité bien qu’elles aient été sollicitées pour la sécurisation des participants. «Nous sommes dans un système démocratique qui doit garantir la libre expression de tous les citoyens. La démocratie suppose qu’on doit respecter les points de vue de l’autre», a-t-il déclaré.
En présence des participants venus des villes de l’intérieur, Moufa Haïdara est revenu sur le respect des institutions de la République, des valeurs religieuses et sociétales. Lesquelles, selon lui, sont susceptibles « de garantir la paix et la stabilité ». « Nous ne nous reconnaissons pas dans le combat du M5-RFP. L’actuel président a accédé au pouvoir à l’issue d’une élection présidentielle», a-t-il rappelé.
Il a exhorté la classe politique au respect des valeurs républicaines avant de prôner la cohésion sociale. «Vous avez une responsabilité devant l’histoire et vous devez éviter que ce pays sombre dans la violence», a-t-il clamé.
S’agissant de la «désobéissance civile» prônée par le M5-RFP comme moyen de pression, il l’a dénoncée avant d’inviter les pouvoirs publics à prendre les dispositions afin que «les citoyens puissent vaquer à leurs occupations».