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IBK plébiscité en 2013 : Contesté en 2020
Publié le jeudi 16 juillet 2020  |  Mali Sadio
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie d`Investiture du président de la république
Bamako, le 4 septembre 2018 Le président réélu du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, a été investi à Bamako pour un second mandat au palais de la culture
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Rien ne va plus pour l’actuel régime. Le locataire de Koulouba est contesté, détesté par une franche importante de la population malienne. Les causes de ce rejet, de cet abandon sont connues de tous. Le Mali s’est abonné à la corruption généralisée, un pays sans école depuis belle lurette, le chômage des jeunes s’est accentué, l’insécurité est grandissante, des élections truquées au vu et au su de tout le monde et pourtant pour les ironiser, IBK a pour slogan « notre Maliba avance ».
Le pays est dans le gouffre total, dans l’impasse et dans l’agonie. Le régime est aux abois, incompétent, incapable de rétablir la paix et la sécurité. Le pouvoir est dos au mur.Le président IBK ne contrôle plus rien. Il est pris en otage par un cercle restreint que lui-même a créé et favorisé.Si au moins c’étaient des gens à la tête bien faite et bien remplie et qui le méritent. En voici l’un des rares Maliens dont on peut affirmer qu’à ses débuts, il était béni de tous. Même le modèle vestimentaire d’IBK a été repris par de nombreux nationaux. Y a-t-il un poste dans la haute administration d’Etat qu’il n’a pas occupé ?: conseiller du président de la République, ambassadeur, puissant président du parti au pouvoir aux premières heures de la démocratie, ministre,Premier ministre, député, président de l’Assemblée nationale puis président de la République. Quoi d’autres ? A son premier mandat à la tête de l’Etat, il est plébiscité avec plus de 77% des voix. Que lui manquait-il alors pour faire des réalisations ? Mais rien, absolument rien sinon que des détournements à nul autre pareil dans l’histoire du Mali. IBK va réussir la prouesse de se faire lier mains et pieds par des soi-disant fondateurs de Bamako ou des marabouts, son vrai programme de gouvernement. Le régime est à son déclin. Les événements de ces derniers jours prouvent à suffisance que le pouvoir est à terre. Le prince du Mandé sait qu’il ne maîtrise plus rien dans ce pays. La situation sociopolitique l’a dépassé puisqu’il a laissé pourrir la situation. Le régime a été trop laxiste, faible, impuissant face à certaines situations brûlantes de la vie de la nation. Sa faiblesse, voire son effacement a provoqué la pollution du climat social et engendré la prolifération de mouvements spontanés venus de nulle part à savoir : Mouvement du 5 juin –Rassemblement des Forces Patriotiques(M5-RFP), la Convergence des Forces Républicaines (CFR) etc. Certains mouvements, des religieux ou des notabilités prétendant soutenir le régime, mais avec la vocation inavouée de prendre leur part du gâteau.

Le M5-RFP qui a fait trois sorties(5 et 19 juin et 10 juillet 2020) réclame toujours la démission du président IBK et de son régime. Faut-il rappeler que le meeting du 10 juillet dernier a été sanglant avec de nombreuses victimes et beaucoup de dégâts matériels. La capitale se remet peu à peu du calme. Dans les salons feutrés, dans les rues, les Maliens se demandent est-ce que le président va rester ou va partir ?

La démission du fiston national du prestigieux poste de président de la commission nationale de la Défense, de la Sécurité et de la Protection Civile de l’Assemblée nationale du Mali, de la démission du parti ADP-Maliba de la majorité présidentielle, les différentes condamnations des derniers évènements par plusieurs partis politiques, associations et mouvements des droits humains, la demande de libération des détenus sans délai, la demande de démission du PM, Dr Boubou CISSE qui fait partie du problème et non de la solution à en croire le parti CODEM. La position de certains leaders du M5-RFP est la démission du président et de son régime. Ce vendredi, il était prévu un rassemblement au monument de l’Indépendance pour rendre hommage aux victimes de ces derniers jours de contestation populaire contre IBK. Mais aux dernières nouvelles, suite à la médiation des émissaires de la CEDEAO, il est ajourné ou peut-être annulé pour laisser place à des prières dans les mosquées. Ces victimes avaient réclamé la bonne gouvernance et ils sont morts en demandant ce droit. Ces morts ne sont pas des morts naturels mais tirés à bout portant par une force dédiée à la lutte contre les terroristes, sciemment déployées par des pro-régimes qui se croient cachés.

La Convergence des Forces Républicaines qui soutient le président de la République et son régime a organisé une assemblée générale dans l’intention defaire une démonstration de force.Mais, la suite est connue de tous. Actuellement, IBK a du pain sur la planche. Il a été le président le plus adulé avec plus de 77% des voix, mais il est contesté actuellement à cause de ses comportements. Il est devenu impopulaire parce qu’il n’a pas écouté le cri de détresse des Maliens. Son arrivée à la magistrature suprême avait suscité beaucoup d’espoirs mais hélas, c’est la désolation et la déception.

Pourtant, l’ultime solution à cette crise reste le dialogue.

David KEITA
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