» Si les coupables des tueries du 10 juillet ne sont pas arrêtés et déférés, je ne rentrerais dans aucune négociation… Je suis déçu de voir que le vrai problème n’a pas été posé » a déclaré, hier, Issa Kaou N’Djim, après avoir claqué la porte des pourparlers. Le Coordinateur de la CMAS, membre fondateur du M5-RFP, n’a pas apprécié l’ordre du jour proposé par la mission sous-régionale. Selon lui, » le problème est connu qu’IBK doit partir mais venir nous parler de la formation d’un gouvernement et le maintien ou non à la Primature de Dr. Boubou Cissé est une insulte au peuple « .
Issa Kaou N’Djim, qui avait été interpellé puis relâché, après deux jours de détention, estime que » la CEDEAO ne propose rien » mais » se contente de sauver les Chefs d’Etat « . Il reproche à la délégation ouest-africaine d’avoir » mis de côté l’essentiel », qui est, selon lui, d’arrêter et d’emprisonner les auteurs des tueries du 10 juillet et de répondre aux aspirations du peuple: recouvrer la démocratie, la liberté et la justice. Il estime que » toute autre dynamique, en dehors du changement dont le Mali a besoin, consiste à trahir le peuple ». Il a précisé, à cet effet, que le M5 n’a pas renoncé à son objectif initial : la démission d’IBK et de son régime. Le mouvement sortira, rappelle-t-il, pour exiger ce que le peuple veut et pour l’identification des coupables des tueries.