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Crise politique au Mali: le roi Mohammed VI aurait tenté «une médiation secrète»
Publié le vendredi 17 juillet 2020  |  sputniknews
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© aBamako.com par A.S
Lancement des travaux de construction d’une cimenterie dans la région de Bamako
Bamako, le 22 février 2014.Diago. Sa Majesté le Roi Mohammed VI, accompagné du Président de la République du Mali, M. Ibrahim Boubacar Keïta, a procédé, samedi dans la localité de Diago, à une trentaine de kilomètres de Bamako, au lancement des travaux de construction d’une cimenterie.
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Des sources diplomatiques ont indiqué au site d’information Le Desk que le roi Mohammed VI avait «secrètement tenté une médiation» via l’ambassadeur du Maroc à Bamako entre le leader religieux de l’opposition politique au Mali, Mahmoud Dicko, et le Président Ibrahim Boubacar Keïta.
Suite aux élections législatives de mars et d’avril au Mali, des troubles ont été déclenchés dans le pays en raison de la contestation des résultats par une bonne partie de l’opposition. Parmi les leaders de cette contestation figure le très influent imam radical Mahmoud Dicko. Le week-end dernier, des heurts violents ont eu lieu dans la capitale du pays, Bamako, faisant plus de dix morts et plusieurs dizaines de blessés.

Face à ces troubles dénoncés par la communauté internationale, le roi Mohammed VI du Maroc a tenté «une médiation secrète» entre l’imam Dicko et le Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, ont confiés des sources diplomatiques au site d’information marocain Le Desk.

«Le Maroc fait partie des pays qui appellent à la retenue et qui assurent les bons offices entre les parties» en opposition, a indiqué l’une des sources consultées par le média.
D’autres ont révélé que «Rabat a tenté discrètement une médiation entre l’opposition et le Président Ibrahim Boubacar Keïta», soulignant que «l’ambassadeur du Maroc à Bamako, Hassan Naciri, avait transmis un message du roi Mohammed VI à l’imam Mahmoud Dicko, chef de la contestation».

La pierre d’achoppement entre le Président et l’opposition

La coalition de l’opposition dont Mahmoud Dicko est le principal leader réclame au chef de l’État «la dissolution du Parlement, la formation d’un gouvernement de transition dont il désignerait le Premier ministre, ainsi que le remplacement des neuf membres de la Cour constitutionnelle». Cette dernière est tenue responsable de la fraude électorale.

Samedi 11 juillet, le Président Keïta a accédé à une bonne partie de ces revendications. En effet, il a annoncé la dissolution de la Cour suprême et l’organisation d’élection législatives partielles, là où la Cour a invalidé les résultats. Ces décisions font écho aux recommandations de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a également préconisé au Président malien la constitution d’un «gouvernement consensuel d’union nationale».

Des morts et des blessés

Durant le week-end dernier, 11 personnes ont été tuées lors des troubles qui ont frappé Bamako, alors que 123 autres ont été blessées. Les manifestants avaient attaqué plusieurs édifices publics dont l’Assemblée et la télévision nationales. Les locaux du parti du Président Keïta ont été également ciblés.

Ainsi, selon Le Desk, l’intermédiation du souverain chérifien serait à l’origine «des appels au calme» lancés actuellement par l’imam Mahmoud Dicko.
Le 23 mai 2018, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu, les représentants des États-Unis, de l'Union européenne et de l'Union africaine ont considéré que l'accord de paix issu du processus d'Alger concernant la crise au Mali était une plateforme efficace pour résoudre la crise dans ce pays.

Cet accord a été signé en 2015 à Bamako entre le gouvernement malien et la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). Ce texte prévoit, entre autres, un retour à une vie politique démocratique par l'organisation d'élections libres.
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