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Propositions de sortie de crise de la CEDEAO : Le rejet catégorique du M5-RFP !
Publié le lundi 20 juillet 2020  |  Le Pays
Conférence
© aBamako.com par MS
Conférence de presse de la médiation de la CEDEAO
Bamako, le 19 Aout 2020 La médiation de la CEDEAO e tenu une conférence de presse à hôtel Salam
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Le Mouvement du 5 juin- rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) a rejeté, le vendredi dernier, les propositions de la CEDEAO conduite pour la sortie de crise au Mali. Elle a appelé ses militants à rester mobilisés jusqu’à la démission du chef de l’État Ibrahim Boubacar Keita.

Le maintien de M. Ibrahim Boubacar Keita dans les fonctions de président de la République ; la recomposition de la Cour constitutionnelle, en raison de 3 membres désignés par le Conseil supérieur de la magistrature, 3 choisis par le président de la République parmi 5 à 7 personnes proposées par les forces vives ; la Cour constitutionnelle nouvellement constituée de 6 membres statuera sur le règlement du contentieux né du deuxième tour de l’élection législative ; l’Assemblée nationale nouvellement reconstituée sera présidée par l’actuel président s’il est confirmé par la Cour constitutionnelle, ou désignera son nouveau président le cas échéant, qui alors choisira les 3 membres restants de la Cour ; un gouvernement d’union nationale sera constitué. Telles sont les propositions de la CEDEAO pour la sortie de crise sociopolitique au Mali.

Ces propositions sont rejetées par le mouvement contestataire qui, tout au long des 4 rencontres avec la délégation de la CEDEAO, a réitéré ses demandes formulées dans différentes déclarations, dont notamment la démission du Président avec tout son régime. À la délégation de la CEDEAO, l’opposition a aussi demandé « l’ouverture prioritaire et immédiate d’enquêtes judiciaires en vue des poursuites contre les auteurs, commanditaires et complices des tueries (23 morts par balles), des centaines de blessés également par balles et d’autres exactions commises, ainsi que la libération de l’honorable Soumaïla Cissé, Chef de file de l’opposition ».

Ce que déplore l’opposition malienne, selon son communiqué, c’est le fait que la CEDEAO ait considéré la démission du président de la République comme une « ligne rouge ». Or, les solutions qu’elle propose, violent, aux yeux de l’opposition, la Loi fondamentale malienne. « C’est avec surprise que le M5-RFP constate que la CEDEAO, supposée trouver des solutions à la crise dans le respect de la Constitution malienne, a procédé à des arrangements qui violent précisément ladite Constitution, et qui ne tiennent aucunement compte du contexte sociopolitique et des risques majeurs que la gouvernance de Ibrahim Boubacar Keïta fait peser sur l’existence même du Mali en tant que Nation, République et Démocratie », a-t-on lu dans le communiqué publié vendredi 17 juillet 2020, tard dans la soirée. Le mouvement contestataire estime que ces propositions de la CEDEAO sont les mêmes que celles antérieurement formulées par IBK mais qu’il a rejeté. « La Délégation du M5-RFP se démarque des propositions de solutions de la Mission de la CEDEAO qui ne correspondent absolument pas aux aspirations et attentes exprimées par le M5-RFP et portées par l’écrasante majorité du Peuple malien », a précisé l’opposition qui appelle ses militants à rester mobilisés jusqu’à la démission d’IBK de la présidence de la République du Mali.

Il faut préciser qu’en deux jours, la délégation de la CEDEAO a eu quatre (4) rencontres d’échange avec le mouvement contestataire. Toutes ces rencontres ont été, par fini, stériles.

Boureima Guindo

Source : LE PAYS
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