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Bamako : Des foyers d’agitation par endroits
Publié le mardi 21 juillet 2020  |  L’Essor
Les
© aBamako.com par AS
Les manifestants qui réclament la démission du président IBK bloquent les ponts de Bamako
Bamako, le 11 Juillet 2020, les manifestants qui réclament la démission du président IBK ont bloqué les ponts de Bamako.
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Journée pluvieuse hier. Bamako est bien arrosée ces derniers jours. Mais ce n’est pas la pluie qui a empêché les Bamakois de sortir de chez eux. Beaucoup d’entre eux sont restés à la maison, craignant une paralysie de la ville
Après trois grandes sorties, les dirigeants de la contestation ont appelé à changer de fusil d’épaule. Désormais, ils ont opté pour la désobéissance civile. Le mot d’ordre en dix points consiste essentiellement à empêcher les habitants des villes à vaquer à leurs affaires. Pas de service public, disent-ils. Une opération ville morte qui ne dit pas son nom.

Quelle est la situation sur le terrain ? Hier matin à 8 heures, sur l’axe Kati-Centre-ville de Bamako, les usagers de la route circulaient normalement. Même si les habitants n’étaient pas nombreux à se risquer dehors. Sur le boulevard de l’Indépendance où les militants du M5 organisent les regroupements des vendredis, point de barricades.

Les forces de l’ordre patrouillaient dans des véhicules pour traquer les groupes de jeunes qui s’employaient à entraver la circulation par endroits. Cagoules pour certains, d’autres pas. «Ça va ? Tout se passe bien ?», risquons-nous une interrogation. «Comme tu peux le constater», lance un agent en uniforme à bord d’un tout terrain estampillé «Bac» (Brigade anti criminalité).

Madou Coulibaly, sur sa moto bleue, se fait philosophe : «Dans la vie, on n’est sûr de rien. Donc, il vaut mieux rester sur ses gardes». La quarantaine révolue, ce chef de famille ne peut pas se permettre le luxe d’une désobéissance civile. Interrogé, il ne sait, de toute manière, ce que c’est. «J’ai une famille à nourrir et voilà la fête qui arrive à grands pas», ajoute-t-il, avec un brin d’humour. Sur la rive droite du fleuve, certains endroits étaient chauds. Les jeunes manifestants disaient protester contre les recommandations de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cedeao). Au rond-point de la Cité Unicef, un groupe de jeunes avait interrompu la circulation, en érigeant des barricades sur la voie pour empêcher automobilistes et motocyclistes de passer.

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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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