La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) part avec un gros handicap dans sa médiation au Mali : les opposants estiment à tort ou à raison que cette organisation prend fait et cause pour les régimes en place. Les esprits les plus tordus, c’est un euphémisme, se sont même laissé dire que c’est «un syndicat de chefs d’État». Heureusement, ces organisations ont les épaules si larges que les critiques les plus virulentes ne font plus que l’effet d’une brise légère.
Le Mali est une digue qui ne doit pas céder. Si cela venait à arriver, la sous-région serait vite contaminée, tel un cancer gangrenant un grand corps malade. Et vite, le monde entier se retrouve en insécurité. C’est d’ailleurs pourquoi la Communauté internationale vient au chevet du Mali à chaque fois que des crises lui tombent sur la tête.
La Cedeao est l’organisation de proximité par excellence. Après deux missions pour tenter de raisonner les parties maliennes, les lignent ne bougent que timidement. La digue tient encore. Jusqu’à quand ? Les chefs d’État de la zone ont tous l’expérience amère des crises politiques. ... suite de l'article sur L’Essor