Nathalie Yamb est fermement opposée à l'arrivée d'Alassane Ouattara, Macky Sall et Mahamadou Isssoufou au Mali dans le cadre de la résolution de la crise qui secoue le pays depuis un moment. Les présidents ivoirien, sénégalais et nigérien sont attendus à Bamako jeudi aux côtés de Nana Akufo-Addo du Ghana. Que reproche la conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly à ces chefs d'État ?
Au Mali, le pouvoir d' Ibrahim Boubacar Keita (IBK) est sérieusement menacé. Depuis début juin, le pays est en proie à une crise sociopolitique. Mais déjà fin mai, l'imam Mahmoud Dicko, appuyé par un mouvement de la société civile et des partis de l'opposition malienne, a mis sur pied une alliance qui réclame la démission d'IBK en raison de la situation que vit le Mali.
Ils dénoncent le marasme économique, la mauvaise organisation des législatives, mais aussi l'incapacité du régime à restaurer la sécurité des Maliens. Les jours qui vont suivre, plusieurs Maliens descendent dans la rue pour exiger le départ d'Ibrahim Boubacar Keita. La tension monte. Le 12 juin, le président décide de reconduire Boubou Cissé en qualité de Premier ministre et se propose de former un gouvernement d'union nationale.
Cependant, les manifestants ne se laissent pas attendrir par cette décision d'IBK. Ils continuent de réclamer sa démission. Pour sa part, la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) encourage à IBK à mettre en place un gouvernement d'union nationale et à organiser de nouvelles élections législatives partielles. Devant la gravité de la situation et la montée des contestations, Mahamadou Issoufou (Niger), Alassane Ouattara (Côte d'Ivoire), Macky Sall (Sénégal) et Nana Akufo-Addo sont annoncés jeudi à Bamako en vue de ramener le calme au Mali.
Nathalie Yamb estime que les présidents ivoirien, nigérien et sénégalais ne devraient pas faire partie du voyage. "3 Françafricains qui viennent pour aider IBK à rester au pouvoir. Je sais que le peuple malien saura leur réserver l’accueil qui convient pour des valets de la France, eux-mêmes contestés dans leurs pays", a décrié la proche de Mamadou Koulibaly sur son compte Twitter.