Les militants du M5-RFP, le mouvement qui conteste le régime malien depuis plusieurs semaines, sont de nouveau sortis dans les rues de Bamako, répondant ainsi à l'appel à la "désobéissance civile", "le seul moyen de pression" sur le régime malien, selon Choguel Maïga, l'un des porte-parole du M5. Et ce, au lendemain de la fin de la médiation tentée par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
La délégation, conduite par l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan, s'est félicitée "de I'adhésion de toutes les délégations rencontrées aux mesures proposées, à l'exception du comité stratégique du M5-RFP" dans le communiqué final de la médiation achevée le 19 juillet 2020. En d'autres termes, la crise politique est loin d'être terminée au Mali. Le mouvement reste inflexible sur sa revendication n°1, à savoir la démission d'IBK.
Dans un communiqué, daté du 17 juillet et diffusé sur plusieurs sites d'information maliens à l'issue d'une rencontre qui devait être la quatrième et l'ultime avec la Cédéao, le mouvement a expliqué sa position. "C'est avec surprise que le M5-RFP constate que la (Cédéao), supposée trouver des solutions à la crise dans le respect de la Constitution malienne, a procédé à des arrangements qui violent précisément ladite Constitution, et qui ne tiennent aucunement compte du contexte (...)