Anciens compagnons de lutte pour l’avènement de la démocratie en 1991, adversaires politiques, Premiers-ministres et ministres dans les gouvernements successifs de 1992 à nos jours, les acteurs du mouvement démocratique d’hier, dont certains ont rejoint pour des convenances circonstancielles le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) qui réclame la démission du président IBK, sont tous comptables du chaos d’aujourd’hui. Qui sont-ils ?
Ingénieur des télécommunications de profession, Choguel Kokalla Maiga est proche de l’ancien président Moussa Traoré dont il réclamait il héritage politique au lendemain de la révolution de mars 1990. Il a été responsable de l’Union nationale des jeunes du Mali (UNJM), association faitière des jeunes, fondée par le régime dictatorial.
En février 1997, Choguel Maïga et quelques anciens barons du régime défunt régime ont créé le Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR), parti politique se réclamant de Moussa Traoré, dont il est depuis son président.
Choguel s’est avéré un farouche opposant au Président Alpha Oumar Konaré dont il a combattu durant ses 10 ans, surtout sur les antennes de la Radio Kayira qui lui ouvrait ses portes.
En 2002, il se présente à l’élection présidentielle où il obtient 2,73 % des voix au premier tour avant de soutenir au second tour Amadou Toumani Touré.
En vue des élections législatives de 2002, il s’allie au Rassemblement pour le Mali (RPM) d’Ibrahim Boubacar Keïta et au Congrès national d’initiative démocratique (CNID) dans la coalition Espoir 2002.
Choguel Kokalla Maïga a été ministre de l’Industrie et du Commerce dans les gouvernements d’Ahmed Mohamed ag Hamani du 16 octobre 2002 au 28 avril 2004 et d’Ousmane Issoufi Maïga du 2 mai 2004 au 27 septembre 2007.
Pour l’élection présidentielle de 2007, Choguel Kokalla Maïga a soutenu la candidature du président sortant Amadou Toumani Touré.
En janvier 2008, il est nommé directeur du Comité de régulation des télécommunications (CRT).
Sous IBK, en janvier 2015, il fait son retour au gouvernement en étant nommé ministre de l’Économie numérique, de l’Information et de la Communication. Le 7 juillet 2016, à l’occasion d’un remaniement, il n’est cependant pas reconduit à son poste et est remplacé par Me Mountaga Tall.
Comme ce dernier, il rejoint en 2020, la coalition d’opposition Mouvement du 5-Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques.
Lors des manifestations contre le président Ibrahim Boubacar Keïta à Bamako qui ont dégénère en émeute, l’Assemblée nationale est saccagée, les heurts avec la police font au moins 11 morts et plusieurs dizaines de blessés. Dans la soirée et le lendemain, 6 leaders et manifestants de l’opposition sont arrêtés par les forces de sécurité maliennes, dont Choguel Kokala Maïga, avant d’être libérés le 13 juillet.