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Cinq chefs d’Etat de la CEDEAO à Bamako pour une sortie de crise : Coulisses d’une ultime opération de sauvetage
Publié le jeudi 23 juillet 2020  |  aBamako.com
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© aBamako.com par AS
Mission des Chefs d`Etat de la CEDEAO à Bamako
Bamako, Le 23 juillet 2020. Les chefs d`Etats de la CEDEAO venus à Bamako dans le cadre de la médiation de la crise malienne, ont rencontré les différents acteurs de la crise.
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Au delà des résultats que l’on souhaite heureux pour ce qu’on peut appeler par un mini sommet extraordinaire de la CEDEAO qui se tient ce jeudi 23 juillet 2020 à Bamako, l’initiative en soi est un honneur pour notre pays. Cet honneur, les acteurs politiques en conflit se doivent de le comprendre et d’en profiter pour un dénouement heureux de la crise en cours. En attendant l’issue de cette mission commando, les coulisses laissent entrevoir de chaudes empoignades dans un schéma de quitte ou double. Soit le M5-RFP accepte de courber l’échine devant les cinq chefs d’Etat qui vont réconforter le président IBK sur son trône ; soit ceux qui réclament la démission de l’homme de Koulouba campent sur leur position et choisissent ainsi de se mettre à dos la communauté sous-régionale.

Mais d’ores et déjà, faire comprendre aux opposants maliens que la CEDEAO honore le Mali en lui envoyant une forte délégation de cinq Chefs d’États, est une lapalissade. Ce n’est pas que Alassane Ouattara, Nana Akufor Addo, Mahamadou Issoufou, Macky Sall et Mahadou Bouari disposent chacun un agenda trop souple, encore moins très peu de chats à fouetter chez eux pour s’engager ainsi pour la cause malienne. Même au plus fort de la crise ivoirienne de 2010, la CEDEAO n’a jamais délégué dans ce pays autant de Chefs d’États dans la même délégation.

Selon nos informations, la délégation des Chefs d’États ne se rend pas à Bamako pour de nouvelles négociations. Elle sera dans la capitale malienne pour transmettre un message de fermeté aux contestataires : IBK a été élu démocratique pour cinq ans et il ira jusqu’à la fin de son mandat en 2023, avec toutes les prérogatives constitutionnelles liées à ses fonctions. En clair, les présidents ouest-africains expliqueront qu’il lui a été demandé d’ouvrir son gouvernement et non de partager son pouvoir en laissant à l’opposition le choix du premier ministre. L’avenir du premier ministre Boubou Cissé ne relève donc pas de l’opposition, mais bien du président IBK. Les leaders de l’opposition qui n’ont en commun que leur détestation du président IBK, pour diverses raisons, ont intérêt à ne pas rater cette occasion de revenir dans la république, car la prochaine étape envisagée par la CEDEAO ne sera pas de la plaisanterie, pour chacun d’entre eux et leurs entourages. La politique c’est aussi la saine appréciation du rapport de force, et le tandem Issa Kaou Djim et Choguel Kokalla Maiga les principaux meneurs du M5-RFP n’ont aucun intérêt à engager un bras-de-fer, avec la CEDEAO. Car, désormais ils ne sont plus en confrontation avec le président IBK, mais ils sont dangereusement en train d’ouvrir un nouveau front, cette fois-ci avec l’organisation communautaire ouest-africaine. « Depuis 30 ans, aucun régime, aucune opposition n’a tenu tête à la CEDEAO. Et ce n’est pas au Mali que ça va commencer » a laissé entendre un haut fonctionnaire de la CEDEAO, membre de la délégation d’un des Chefs d’États qui doivent être déjà dans nos murs. Ça va passer ou ça va casser alors !

André SEGBEDJI/abamako.com
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