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Sur la rencontre CEDEAO/M5-RFP : « Dès l’ouverture des négociations, la CEDEAO a tracé la ligne rouge à ne pas dépasser : la démission du Président IBK », dit-il
Publié le vendredi 24 juillet 2020  |  Mali Demain
Mission
© aBamako.com par AS
Mission des Chefs d`Etat de la CEDEAO à Bamako
Bamako, Le 23 juillet 2020. Les chefs d`Etats de la CEDEAO venus à Bamako dans le cadre de la médiation de la crise malienne, ont rencontré les différents acteurs de la crise.
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Après la rencontre CEDEAO / M5-RFP, votre revue Mali Demain est allé à la rencontre du chargé de Communication du M5-RFP, M. Ousmane Doumbia. Voilà ce qu'il nous a confié.




Qu'est-ce que vous pouvez conclure cette rencontre?
Ce que nous pouvons conclure cette rencontre est que, cela a été un échec. Et c'était prévisible. Parce que, dès le premier contact, la CEDEAO a déposé sur la table: la démission du président IBK comme la ligne rouge à ne pas dépasser.
Par-là, nous avons compris que la CEDEAO n'est pas lieu pour la médiation. Mais, était-là en tant que partie. Si non, elle ne tracerait pas de ligne rouge.
Nous avons aussi vite compris que tous ces va-et-vient vont terminer en queue de poisson. Ce serait un échec.
Comme nous l'avons fait si bien dit, ces organisations internationales et sous régionales sont basées sur des intérêts.

Qu'avez-vous encore compris de tout cela?
Ce que nous avons compris en plus, c'est que la CEDEAO est là, pour sauver un homme. Mais pas le peuple malien meurtri et qui souffre dans sa chaise.
Nous ne pouvons pas comprendre, qu'en face de toutes ces crises et ses revendications sociopolitiques et institutionnelles, la CEDEAO peut rester indifférente.
Nous avons également compris que la CEDEAO n'avait pas été faite pour les peuples, mais plutôt pour les chefs d'État.
Nous pensons que le Mali a besoin d'une refondation profonde. Mais malheureusement, ce n'est pas le souhait des chefs d'État de la sous-région. Ils veulent juste sauver le Président IBK.

A part le maintien du Président IBK au pouvoir, quelles autres propositions la CEDEAO at-elle fait?
La CEDEAO nous demande d'entrer dans un gouvernement d'union nationale pour ceux qui sont disposés.
En ce qui concerne la Cour constitutionnelle qui est le vrai problème, elle propose que les forces vives de la nation (pas le M5-RFP), vont proposer 03 personnes. Cela veut dire que même la majorité présidentielle va entrer dans la danse pour faire une proposition parmi les 03 personnes. IBK va choisir 3, la magistrature 3. Comme déjà, avec 05 membres, la Cour peut délibérer, c'est cette Cour qui sera chargée des dossiers des candidats retenus par la Cour Constitutionnelle. L'Assemblée nationale quant à elle, va rester. Cela veut dire quoi?
Cela veut dire que, si cette nouvelle Cour tranche en faveur de Moussa Timbiné, il reste.
Alors, quand vous regardez tout cela, vous voyez que c'est un schéma monté à l'avance pour permettre au système en place de continuer dans son oligarchie.

Qu'en est-il des revendications de M5-RFP?
Par rapport aux revendications du M5-RFP, ils disent qu'il faut attendre la mise en place du gouvernement d'union nationale pour examiner cas par cas.
Même les poursuites judiciaires demandées par M5-RFP contre ceux qui ont tués les manifestants ont été renvoyés au nouveau gouvernement d'union nationale.
Finalement, nous avons compris que c'était juste un dilatoire pour casser la mobilisation du M5-RFP et permettre au pouvoir de se préparer en conséquence.

D'après vous, quelle sera la nouvelle orientation du mouvement?
Je dirai que, «à quelque chose, malheur est bon». Le peuple a compris que le M5-RFP est là pour défendre ses intérêts.
Pourquoi? Parce que, la mission qu'il nous a confiée, nous la menons à bon escient. Nous n'avons pas changé d'un iota. Je sais que le peuple sera encore plus mobilisé que jamais, pour ce combat-là.
Vous savez, avant cette rencontre, les gens ont tout dit. Que nous allons céder. Aujourd'hui le peuple-même a compris. Donc, la lutte va continuer jusqu'au bout.
Je vous remercie!
Propos recueilli par Pépin Narcisse LOTI

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