Le quartier de Niamakoro Cité Unicef fait face à de sérieux problèmes d’insalubrité et de gestion des déchets ménagers en cette saison des pluies.
Eaux souillées, caniveaux pleins, déchets ménagers entassés devant la porte de plusieurs familles, c’est le nouveau visage de plusieurs rues de Niamakoro Cité Unicef en ce moment. Depuis le début de l’hivernage ces rues sont laissées à leur sort.
Cette situation a des conséquences sur l’environnement et la santé des habitants en particulier les enfants et les personnes âgées dit Mme Camara Rosalie du Centre de santé communautaire de Daoudabougou. “L’insalubrité est très mauvaise parce que les déchets et les eaux souillées appellent les moustiques. Les moustiques à leur tour provoquent le paludisme“.
Les femmes du quartier dont Kiatou Sow n’approuvent pas du tout que les déchets tardent à être ramassés surtout pendant cette période d’hivernage. La femme au foyer a mis en place un groupement de femmes pour assainir leur quartier. Chaque samedi matin, elles se mobilisent pour nettoyer les ruelles du quartier. Selon Assitan Traoré, une autre habitante du quartier, il faut sensibiliser les jeunes à s’intéresser à la cause en organisant par exemple des journées de salubrité.
Les membres du Groupement d’intérêt économique en charge de l’assainissement disent faire de leur mieux. Le GIE a mobilisé 12 agents pour ramasser les ordures des familles. Ensuite ces ordures seront amenées jusqu’au dépôt de transit de déchets à Sénou.
Selon Aliou Badra Konaté, coordinateur du GIE, ils prennent les ordures une fois par semaine c’est-à-dire 4 fois par mois. Selon lui, “chaque famille doit payer 3 000 F CFA par mois. Malheureusement, seuls les 60 % abonnés payent régulièrement leurs cotisations“, regrette le coordinateur.
Selon Aminata Dembélé, membre du GIE, l’éloignement des dépôts de transit de la ville et le non payement de leur cotisation par les familles sont les grandes raisons qui les empêchent de faire leur métier correctement surtout en ce temps d’hivernage. “Souvent les bennes qui ramassent les ordures tombent en panne. Malheureusement ce qu’on nous paye par mois ne suffise pas pour les réparer parce que nous devons aussi payer les agents de terrain“.
Pour éviter ces maladies liées à insalubrité et vivre une vie épanouie en cette période, Mme Camara Rosalie du Centre de santé communautaire de Daoudabougou, conseille de garder son environnement sain, utiliser des insecticides et aussi dormir sous des moustiquaires imprégnées.