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Sommet extraordinaire des chefs d’État de la CEDEAO : En attendant le sort final qui sera réservé au Mali
Publié le lundi 27 juillet 2020  |  Le Pays
Mission
© aBamako.com par AS
Mission des Chefs d`Etat de la CEDEAO à Bamako
Bamako, Le 23 juillet 2020. Les chefs d`Etats de la CEDEAO venus à Bamako dans le cadre de la médiation de la crise malienne, ont rencontré les différents acteurs de la crise.
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C’est aujourd’hui que la question du Mali sera soumise à tous les chefs d’État de la CEDEAO à l’occasion d’un sommet extraordinaire par visioconférence. L’ordre du jour s’articulera autour de la synthèse des rencontres effectuées par les cinq chefs d’État et le médiateur principal au cours de leur séjour au Mali. Ensemble, les Présidents étudieront la question afin de dégager une position à travers un communiqué final.

A Bamako, les émissaires de l’organisation sous régionale ont échangé avec toutes les sensibilités qui peuvent jouer un rôle capital pour une issue favorable à cette crise qui a tout plombé.

L’enjeu principal, c’était la position du M5 RFP au sortir de cette réunion. Malgré la flexibilité des chefs d’État, les opposants sont sortis insatisfaits de la rencontre. Mahmoud Dicko n’a pas caché, avec un ton dur et inédit, sa déception.

Quel sort sera réservé au Mali par la CEDEAO ? Tout le monde est impatient de le savoir aujourd’hui.

Du côté des contestataires qui observent une trêve de 10 jours à cause de la fête de la tabaski, ils sont dans la dynamique de reprendre les manifestations le 3 août au cas où il n’y aura pas un consensus sur le processus de sortie de crise.

D’ores et déjà, la revendication principale du M5, la démission du président de la République est définie comme une ligne rouge à ne pas franchir. Les chefs d’État sont intraitables sur le sujet car contraire aux textes qui régissent l’organisation sous régionale.

En moins de 10 ans, c’est la deuxième fois que la CEDEAO se trouve au chevet du Mali. En 2012, elle avait condamné le coup d’État perpétré par le capitaine Amadou Aya Sanogo contre le président démocratiquement élu, le Général Amadou Toumani Touré. Sa fermeté avait favorisé le retour à l’ordre constitutionnel normal qui s’est soldé par la démission officielle du Président et l’ouverture d’une transition dirigée par le Président de l’Assemblée nationale de l’époque, le Pr Dioncounda Traoré.

Malgré ses efforts, les conséquences du désordre créé par les militaires, qui ont profité de la colère de certains citoyens, planent sur le Mali. L’insécurité et d’autres problèmes majeurs cagnent progressivement le terrain sous le regard impuissant du monde entier présent dans ce pays du sahel via la Minusma et l’armée française.

Les partenaires du Mali vont-ils accepter qu’un autre désordre s’installe ? Pas question ! Pour la simple raison que la déstabilisation de ce pays déjà affaibli par plusieurs maux est une menace pour la sous-région par-delà l’Afrique et le monde entier. C’est tout ce qui explique la présence massive des partenaires sur cette terre Soudanaise.

Les contestataires doivent comprendre qu’au-delà de l’orgueil sous prétexte que le Mali est un pays indépendant capable de gérer ses propres affaires entre fils du pays, l’enjeu qui plane est très complexe. Le concours des autres est indispensable. Alors, vouloir prendre le pouvoir via la rue, dans ce contexte, est un suicide pour plusieurs raisons.

C’est vrai que rien ne va, mais la raison doit prévaloir. Seule l’union sacrée avec un projet consensuel pourra aider le Mali à sortir de cette crise.

Boubacar Yalkoué

Source : LE PAYS
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