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Lutte contre la covid-19 : le HCR, la BAD et le G5 Sahel à la rescousse des pays du Sahel
Publié le mardi 28 juillet 2020  |  Le Pays
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Pour appuyer la lutte contre la covid-19 dans le Sahel, trois organisations humanitaires décident d’octroyer aux pays de cette région 20 millions de dollars.
Protéger les personnes déplacées ainsi que leurs hôtes contre les impacts de la pandémie de coronavirus, tel est l’objectif que se donnent la Banque africaine de développement, le HCR et le G5 Sahel. C’est ce que précise le HCR dans un communiqué de presse publié le 23 juillet 2020 : « La santé publique et le bien-être des réfugiés et des communautés d’accueil au Sahel sont au cœur du dernier accord tripartite entre la Banque africaine de développement (BAD), le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés et le G5 Sahel ». Selon Kelly Clements, Haut-Commissaire adjoint des Nations Unies pour les réfugiés, « Pour les personnes qui ont fui la guerre et la violence au Sahel, et pour les pays hôtes accueillant ces réfugiés, la pandémie covid-19 a un impact dévastateur ».

Cet accord, qui s’élève à 20 millions de dollars, a été signé à Genève le 23 juillet 2020. « Cette contribution complète non seulement les efforts mondiaux visant à obtenir un soutien financier et politique pour la réponse humanitaire dans la région, mais elle démontre également une forte solidarité avec les communautés qui accueillent des personnes forcées de fuir », indique Kelly Clements.

Cet accord financé par le Fonds africain de développement a pour ambition d’aider les « gouvernements du Burkina Faso, du Tchad, du Mali, de la Mauritanie et du Niger [ndlr] de renforcer leur réponse nationale pour empêcher la propagation de la covid-19 et limiter son impact social et économique » dans cette région où règnent des crises multiples. C’est pourquoi dans son plan d’action, il s’agira au préalable de s’intéresser aux zones « les plus touchées par les conflits et la violence, avec une forte concentration de personnes déplacées de force et une présence limitée des institutions gouvernementales ».

Selon le communiqué de presse conjoint de ces différentes organisations, le Sahel compte au total 3,1 millions de réfugiés, de personnes déplacées à l’intérieur du pays, de rapatriés et d’autres personnes menacées d’apatridie au Sahel.

La même source indique que dans cette zone, 11 000 cas de covid-19 et 468 décès ont été enregistrés. Une situation qui se produit pendant que les mesures d’urgence pour arrêter « la propagation de la maladie sont progressivement et soigneusement levées en réponse au succès de son endiguement ». Or pour le HCR, la BAD ainsi que le G5 sahel, il urge de « renforcer la réponse sanitaire pour les communautés les plus vulnérables ».

Cet accord prend également en compte la lutte contre l’insécurité alimentaire dans une région où 5,5 millions de personnes sont menacées par ce fléau.

Khaled Sherif, Vice-président pour le développement régional, l’intégration et la livraison des affaires de la BAD, reste convaincu que « cette opération renforcera les capacités des pays du G5 Sahel et leur permettra de soutenir les actions de développement et humanitaires de la région et de compléter les interventions entreprises dans le cadre de l’Initiative de l’Alliance Sahel, ainsi que de soutenir les plus vulnérables ».

Pour sa part, Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, actuel président du G5 Sahel, estime que « le Sahel requiert, plus que jamais, une attention accrue et coordonnée de la part des États de la région et de la communauté internationale pour endiguer la spirale de la violence et créer ainsi un environnement propice à un développement socio-économique inclusif et durable ».

Rappelons que ce projet s’inscrit dans le cadre du mécanisme de réponse covid-19 de la Banque africaine de développement d’un montant maximal de 10 milliards de dollars. L’intervention du HCR dans le projet sera alignée sur les principes humanitaires de neutralité, d’impartialité et d’indépendance, indique le communiqué conjoint des trois organisations humanitaires.

Togola
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