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Gabegie financière à la CCIM: Comment Youssouf Bathily dilapide les fonds de la chambre
Publié le mardi 28 juillet 2020  |  L’enquêteur
Election
© aBamako.com par A.S
Election à la CCIM
Bamako, le 14 septembre 2015 Youssouf Bathily a été élu président de la CICIM
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près de 3 milliards volatilisés une V8 offerte au ministre Mohamed Ag Erlaf..Le site FEBAK transformé en patrimoine familial

De nos jours rien ne va à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) entre son président M. Youssouf Bathily et ses proches collaborateurs, la pomme de discorde, la mauvaise gestion de l’institution. Une question qui préoccupe plus d’un. Selon eux la mission consulaire qui est la CCIM a quitté son rôle d’interface entre l’Etat et le secteur privé à cause de la boulimie financière du président Bathily qui a transformé la CCIM aujourd’hui en une véritable entreprise familiale, la corruption et le népotisme étant érigés en mode de gestion pour cause.
Le 20 septembre prochain marque la fin du mandat du bureau sortant à la CCIM, l’heure est au bilan. Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, M. Youssouf Bathily ne voulait pas entendre de cette oreille, faute de bilan tangible pour se défendre, probablement candidat à sa propre succession. Donc pour dissimuler ses détournements et sa mauvaise gestion, Youssouf est dans le dilatoire et veut entrainer l’ancien ministre du Commerce Mohamed Ag Erlaf dans son jeu en lui offrant un véhicule 4x4 V8 flambant neuf dont nous tairons volontiers le n° d’immatriculation. L’objectif visé par ce don est de corrompre son ministre de tutelle pour retarder l’élection consulaire avec possibilité de prorogation de mandat. Selon nos sources, cette V8 offerte au ministre provient des 15 véhicules 4x4 V8 achetés par le président Bathily, dont lui-même aurait gardé 3 V8 dans son parc auto. L’acquisition de ces engins a été faite de façon obscure en foulant au pied les règles de passation des marchés publics. Pas d’appels d’offres dans les journaux, mais un marché par entente directe à en croire notre source. Et le hic est que le besoin n’existe pas et la chambre n’a pas vocation comme le fait Bathily, d’achat de véhicules ou de terrain. « Combien ont coûté la quinzaine de véhicules V8 distribués à certains membres consulaires, sensés être des patrons et pour qui le parc auto est déjà garni et dont un aurait été offert au chef du département ministériel, à quelle fin d’ailleurs ? Sûrement pour retarder les élections et ouvrir une transition en vue de dissimuler certains faits. » Nous confie un membre consulaire très remonté contre la gestion chaotique du président Bathily.
Comme si cela ne suffisait, le patron de la CCIM pour bien arrondir le bord monte une idée ingénieuse. Cette fois-ci, lui et ses complices font appel au service d’une agence immobilière appartenant à un membre du bureau consulaire en l’occurrence une dame pour un montage de projet d’achat de terrain. Pour cette opération saugrenue, près de 3 milliards de francs CFA du fond de la CCIM se sont volatilisés. La question qui taraude les esprits, combien a couté réellement ce terrain de moins d’un demi hectare, sis au Quartier du Fleuve derrière l’ancien ministère des Finances, appartenant à la famille Gambi. Au moment que Youssouf Bathily parle de 2 milliards 700 millions de francs CFA comme prix d’achat du terrain aux administrateurs de la CCIM, le fils ainé des héritiers du feu Alpha Gambi, Amadou, alité à Paris pour des soins et remplacé par son petit frère Seydou, révèle que ce montant ne figure pas sur le papier d’achat. Selon les indiscrétions pour le faire taire, Youssouf Bathily lui aurait donné 20 millions cash comme pourboire pour lui permettre de calmer les autres frères. Pour l’instant le bureau du vérificateur doit s’intéresser à ce dossier entaché d’irrégularités et de non -dits.
Retour sur l’investissement?
Autre fait marquant et révoltant de la gestion de Bathily et famille c’est l’OPA autour du site de la FEBAK sis à Kalaban Coura sur la route de l’Aéroport. Selon une source digne de foi, pour son élection à la tête de la CCIM, M. Bathily aurait mis beaucoup d’argent ; tous les délégués (plus d’une centaine) qui ont voté pour lui ont reçu 4 millions de F CFA chacun, ce n’est pas M. Tiéni Konaté, le président du collège transitoire ou Nouhoum Tapily de la Cour Sûpreme qui diront le contraire. Donc forcément, il doit avoir retour sur l’investissement pour se faire réélire. Donc pour Youssouf la Chambre est la caverne d’Ali Baba et les 40 voleurs. Raison pour laquelle pour les trois dernières éditions de la FEBAK aucun compte rendu, ni de justificatifs entre le président Bathily et les travailleurs de la boîte. Car cette foire internationale est gérée directement par Bathily et sa famille au grand dam du personnel de la CCIM, qui est sensé l’organiser. Depuis la promotion de l’événement à l’installation et vente des stands en passant par les entrées et location sont gérés par les membres de la famille de Bathily selon ses détracteurs. Pire, « la location des installations de la FEBAK pour les scanners de la douane pour inspection des importations à plus de 40 000 000 de FCFA, payée par tranche de 20 000 000 de FCFA à son beau-fils Alou Bathily. Location toujours à la FEBAK des chapiteaux gérés par Cheick Oumar Bathily frère cadet du président à des particuliers contre espèces sonnantes. » Révèle un confrère de la place. Dans nos prochaines parutions nous reviendrons sur le kotêba joué autour du programme présidentiel « Un malien Un masque » dont le président Youssouf a pris le devant pour mettre la poudre aux yeux d’IBK à travers des receptions fictives à l’interieur du pays et aussi la gestion des ristournes créées par les comptes DAT de la CCIM à la BMS-SA.
Donc si rien n’est fait à temps pour arrêter la gabegie financière à la CCIM et mettre de l’ordre, le secteur privé malien risque de connaitre des moments de turbulence. Les autorités sont interpellées.
A.B.D

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