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Dictat de la CEDEAO: Le Mali humilié une fois de plus par IBK
Publié le mardi 28 juillet 2020  |  Le Combat
L`ouverture
© aBamako.com par AS
L`ouverture du sommet extraordinaire de la CEDEAO par visioconférence sur la situation au Mali
Bamako, le 27 Juillet 2020, le Président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, a pris part au sommet extraordinaire de la CEDEAO par visioconférence sur la situation au Mali.
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Cette même organisation, qui a contraint Amadou Toumani Touré de démissionner à peine quelques semaines de la fin de son mandat vient avec force comme elle capté promis pour imposer son dictat dans notre pays. Tout est clair. La CEDEAO recommande ce qu'IBK souhaite. Et IBK à son tour ne jure que par la communauté internationale au mépris total de son peuple. C'est dommage! Le Mali n'est plus souverain et IBK n'est plus président des Maliens depuis longtemps. Les ordres viennent d'ailleurs.




Un pays ne peut pas se construire ni sur la malhonnêteté intellectuelle ni sur le mensonge et encore moins par la corruption. Tout visionneur appréhendait déjà ce qui nous arrive actuellement. Et le chef de file Soumaïla Cissé récupère ce chaos dans les colonnes de Jeune Afrique. Mais nos amis français malgré l'alerte, malgré la mauvaise gouvernance d'IBK ne pensaient qu'à leur intérêt en s'empressant à féliciter IBK avant même la proclamation de cette Cour constitutionnelle désavouée aujourd'hui.

En effet, comme promis, les mesures fortes annoncées lors de la rencontre des chefs d'État de la CEDEAO sont tombées. Par vidéoconférence, n'étant ni juristes ni constitutionnalistes et uniquement sur un calcul politique sans rencontrer les membres de la Cour constitutionnelle, ils ont exigé la démission des 31 députés dont l'élection est contestée, les autres recommandations déjà faites réitérées, à savoir; la recomposition de la cour constitutionnelle, la mise en place d'un gouvernement d'union nationale avec la participation de l'opposition et de la société civile. Une commission d'enquête sera mise en place pour déterminer et situer les responsabilités dans les tueries et les bénédictions du 10,11, 12 juillet, et la destruction des biens publics et privés.

Incroyable! Mais c'est la réalité - une réalité qui place le Mali plus bas que terre.
Cette communauté internationale s'en fout royalement des Maliens, ce qui les préoccupe c'est le maintien d'IBK au pouvoir

La CEDEAO en déclarant ces recommandations sort de son rôle de médiateur pour imposer leurs décisions aux Maliens, avec la bénédiction de la France, bien sûr… Au lieu de rester neutre et laisser les Maliens parler entre eux, elle risque d'amplifier la crise.
Le M5 à défaut de la démission d'IBK s'attendait à celui de Boubou au moins pour leurs martyrs, mais rien de tel.

D'ailleurs dans la foulée la réponse du M5 ne sait pas faire attendre. Il rejette toutes les recommandations ainsi que les menaces. La question qui taraude nos esprits, c'est de savoir comment ces Chefs d'État vont opérer pour sanctionner les contestataires du régime. Ils laisseront IBK les maté, les arrêter? Ou eux-mêmes vont envoyer des gendarmes pour faire le boulot?

Le paradoxe, c'est quand IBK librement choisi son Premier ministre, et s'attribue 5 postes clés du gouvernement, il invalide automatique ce gouvernement d'union nationale qu'il prône. Un gouvernement d'union nationale devrait être composé par tous les acteurs. Dans une crise politique, jamais un président ne nomme un premier ministre pour l'ancien gouvernement d'union nationale ou des ministres de la stratégie tout seul sans le consentement de l'opposition.

De toute évidence, nombreux sont les Maliens qui ne s'attendaient pas à grand-chose puisque pour eux, la solidarité entre chefs d'État va miner cette médiation. Ils pensent que la CEDEAO est du côté IBK et non du peuple.

Quelque part en voulant rendre service à leur IBK, la CDEAO pourrait lui faire plus mal.

Quand on se base sur le recours de l'ex-présidente de la Cour constitutionnelle Manassa Dagnogo, le président IBK est désavoué par cette même institution qui dit qu'il n'a pas de droit à faire démissionner ses membres élus pour 7 ans. Selon nos analyses, la CEDEAO a perpétré un coup d'État au mali qui ne dit pas son nom depuis qu'il a ordonné à IBK d'abroger les nominations des membres de la Cour constitutionnelle. En déstabilisant les institutions, on déstabilise le pays entier. Aucune cohérence dans les décisions de la CEDEAO. Elles sont toutes anticonstitutionnelles. Et dire que c'est eux qui nécessitent au M5 de ne pas violer les institutions. Si les 31 députés refusent de démissionner, alors qu'est-ce qui va se passer? Dans la logique ils ont été validés par la cour constitutionnelle dont aucun recours n'est possible.
Donc ils sont autant légitimes que le président. Pourquoi maintenir IBK et faire démissionner les autres?
La démission de IBK est irrecevable selon la CEDEAO, pourtant ATT a démissionné. Quelle aberration! La fonction d'IBK est-elle plus légitimiste que celle d'ATT?
En tout cas, l'intervention de la CEDEAO va sans aucun doute compliquer l'apaisement. Elle se fait gardienne de notre constitution, et viole d'un côté quand leurs intérêts sont en jeu et de l'autre côté demande de respecter la légalité.
Tout compte fait, notre problème reste intact. Unanimement, tout le monde s'accorde que le Mali est mal gouverné, et cette crise politique, institutionnelle et sociale n'a qu'un seul coupable IBK.

B. SADIO

LE COMBAT
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