Le Conseil de sécurité de l’ONU a exprimé lundi sa profonde préoccupation quant aux dernières tensions politiques au Mali et a appelé à la retenue de différentes parties prenantes.
Dans des "éléments de presse" publiés à l’issue d’une visioconférence à huis clos sur la situation au Mali, les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur ferme soutien aux efforts de médiation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et ont pris note des recommandations approuvées par les chefs d’Etat de la CEDEAO lors du sommet extraordinaire de lundi.
Ils ont exhorté les parties maliennes à donner suite à ces recommandations sans délai afin de résoudre les tensions, de donner la priorité au dialogue et de s’abstenir de toute action susceptible d’alimenter de nouvelles tensions et de menacer l’Etat de droit, selon les éléments de presse lus dans une conférence de presse virtuelle par Christoph Heusgen, l’ambassadeur allemand à l’ONU, dont le pays assume la présidence du Conseil de sécurité pour le mois de juillet.
Le Mali est dans la tourmente politique depuis le 5 juin, date à laquelle des manifestations massives ont éclaté dans la capitale Bamako. Une coalition d’opposition et de groupes de la société civile réclament la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta.
La situation s’est considérablement aggravée lorsqu’au moins onze manifestants ont été tués et 150 personnes blessées à Bamako entre les 10 et 12 juillet.