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Des députés maliens refusent de démissionner
Publié le mercredi 29 juillet 2020  |  BBC
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© aBamako.com par AS
Mise en place des commissions de l`Assemblée Nationale du Mali
Bamako, le 26 Mai 2020. L`Assemblée nationale du Mali s`est réunie au CICB pour mettre en place les commissions de travail et les groupes parlementaires.
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Le départ de 31 députés de l’Assemblée Nationale est l’une des recommandations de la CEDEAO qui ne semble pas satisfaire les deux parties.
La pression ne retombe toujours pas, deux jours après la réunion virtuelle des chefs d’Etats de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) sur la situation au mali.
Ces derniers ont proposé entre autres qu’une trentaine de députés dont l’élection est contestée démissionnent et que le scrutin soit réorganisé.
Plusieurs formations politiques concernées par cette décision ont organisé des concertations internes. C’est le cas par exemple de l’Union pour la république et la démocratie dont Goua-gnon Coulibaly est vice-président.
Lui-même élu contesté de Kati (près de Bamako), son parti a décidé que les 4 députés dont l’élection est contestée ne puissent pas démissionner.
"Il n’y a pas beaucoup à réfléchir : nous avons décidé de ne pas démissionner du tout. Nous ne sommes pas d’accord avec cet appel [de la CEDEAO]".
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Selon Goua-gnon Coulibaly, l’injonction de la CEDEAO assortie de possible sanction viole la Constitution du Mali et n’est donc pas légale puisque les députés sont élus pour cinq ans.
"Si nous devons démissionner, Ibrahim Boubakar Kéïta doit aussi démissionner" martèle le député.
M. Coulibaly estime que les missions de la CEDEAO n’ont pas permis d’écouter les 31 députés contestés à qui l’on demande de rendre l’écharpe.
Au-delà de l’opposition des députés face à la décision de la CEDEAO, des doutes persistent sur le processus qui sera mis en place pour conduire les partielles et avec quels acteurs.
Au plan des négociation et du dialogue interne, le Premier ministre malien Boubou Cissé a demandé mardi à l’influent imam Mahmoud Dicko de "s’impliquer" pour que le mouvement d’opposition M5-RFP rejoigne un gouvernement d’union nationale.
Lors d’un tête-à-tête au domicile du chef religieux, figure de proue de la contestation, le chef du gouvernement "a demandé à l’imam de s’impliquer pour que les acteurs du M5-RFP acceptent la main tendue du chef de l’Etat (Ibrahim Boubacar Keïta) en rejoignant le gouvernement d’union nationale, en privilégiant le dialogue comme solution incontournable de sortie de crise".
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