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Mali: l’opposition veut le départ du président Keïta et du Premier ministre
Publié le jeudi 30 juillet 2020  |  AFP
Conférence
© aBamako.com par A S
Conférence de presse de la CMAS
Bamako, le 08 Juillet 2020, la Coordination des Mouvements et Associations et Sympathisants de Mahmoud Dicko (CMAS) à animé une conférence de presse à son siège
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L’opposition malienne a demandé, mercredi 29 juillet, les départs du président Ibrahim Boubacar Keïta, ainsi que celui de son Premier ministre, Boubou Cissé, alors que le pays est englué dans une crise socio-politique depuis le mois de juin.
Le “seul mot d’ordre” de l’opposition, au Mali, reste la démission du président malien Ibrahim Boubacar Keïta, dit “IBK”, ainsi que celle de son Premier ministre, Boubou Cissé, ont déclaré mercredi ses dirigeants.

“Le seul mot d’ordre demeure la démission d’IBK et de son régime”, a ainsi déclaré à la presse un des responsables de la coalition du M5-RFP, Choguel Maïga.

La figure de proue du mouvement d’opposition, l’imam Mahmoud Dicko, a de son côté indiqué avoir demandé au Premier ministre “de rendre sa démission, afin que l’on puisse former un vrai gouvernement “d’union nationale”.

Au pouvoir depuis 2013, le président Keïta est massivement contesté dans la rue depuis juin. Au climat d’exaspération, nourri depuis des années par l’instabilité sécuritaire dans le centre et le nord du pays, le marasme économique ou une corruption jugée endémique, est venue s’ajouter l’invalidation par la Cour constitutionnelle d’une trentaine de résultats des élections législatives de mars-avril.

Le 10 juillet, la troisième grande manifestation contre le pouvoir à l’appel du M5-RFP a dégénéré en trois jours de troubles meurtriers à Bamako, les pires dans la capitale depuis 2012, qui ont fait 11 morts selon le Premier ministre. Une division de la mission de l’ONU dans le pays (la Minusma) parle de 14 manifestants tués. Le M5 évoque 23 morts.

La crise politique actuelle au Mali, dont une large partie du territoire, en proie à des violences jihadistes et/ou communautaires quasi quotidiennes, échappe à l’autorité de l’État, inquiète ses alliés et voisins, qui craignent que le pays sombre dans le chaos.

Pour éviter que le pays sahélien, épicentre de la menace jihadiste au Sahel, ne sombre dans le chaos, les dirigeants ouest-africains ont adopté, lundi, lors d’un sommet un plan de sortie de crise.

Tout en excluant la démission du président Keïta, les dirigeants de la Cédéao ont notamment réclamé la “démission immédiate” de la trentaine de députés dont l’élection est contestée, y compris le président du Parlement, Moussa Timbiné. Ils ont demandé à la majorité présidentielle de faire le maximum pour que ses élus suivent ce mot d’ordre. Ils avaient également demandé la formation d’un gouvernement d’union nationale.

De son côté, le Premier ministre malien Boubou Cissé s’est lancé mardi dans une opération de séduction de l’opposition, affirmant qu’elle était “fortement désirée” au sein d’un gouvernement d’union nationale. En vain.

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