Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), la principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, a revendiqué l’attaque suicide qui a coûté la vie à un soldat français dans le nord du Mali, le 23 juillet.
Le GSIM a expliqué avoir visé un camp militaire français situé près de la ville de Gossi, dans un communiqué authentifié par le groupe américain Site, spécialisé dans la surveillance des organisations jihadistes.Des combattants islamistes ont fait exploser deux véhicules à proximité des portes d’accès à la base, pour permettre à un troisième d’y pénétrer pour y détoner, selon le communiqué.Le GSIM est dirigé par Iyad Ag Ghaly, un membre de la tribu touareg des Ifoghas, originaire de Kidal (nord du Mali), incontournable depuis plusieurs décennies sur l’échiquier sahélien, d’abord à la tête d’une rébellion touareg dans les années 1990, puis en tant que chef de groupes islamistes armés.
Il est aujourd’hui le représentant au Sahel du chef suprême d’Al-Qaïda, Ayman Zawahiri.L’armée française avait annoncé la semaine dernière la mort d’un parachutiste, survenue lorsque "son engin blindé a sauté au contact d’un véhicule suicide chargé d’explosifs", au cours d’une mission de reconnaissance.L’opération française antijihadiste au Sahel, Barkhane, compte autour de 5.100 soldats.
Ces derniers mois, l’armée française et celles des pays du G5 Sahel ont multiplié les offensives dans la région, en particulier dans la zone dite des "trois frontières" entre Mali, Niger et Burkina Faso. Paris a revendiqué la "neutralisation" de plusieurs dizaines de jihadistes au total, dont en juin l’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l’Algérien Abdelmalek Droukdal, figure du jihadisme dans la région depuis 20 ans.