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Les ex-ministres Salif et Malick honnis pour avoir trop parlé !
Publié le dimanche 2 aout 2020  |  Soleil Hebdo
Questions
© aBamako.com par AS
Questions orales à l`Assemblée Nationale du Mali
le Jeudi 21 Novembre 2019, les Ministres Ibrahima Dahirou Dembélé et Salif Traoré répondaient aux questions orales des députés.
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À la surprise générale, deux ministres importants du gouvernement sortant (général Salif Traoré de la sécurité et Malick Coulibaly de la justice) n’ont pas été reconduits, et cèdent leurs places respectives à d’autres, à savoir Gal. Bemba Moussa Kéita et Kassoum Tapo. Selon des indiscrétions, ils sont honnis pour avoir trop
parlé.


À la faveur de la crise, l’ancien ministre de la Justice a brandi des propositions de sortie de crise qui ne semblent pas plaire au pouvoir.
En clair, Me Malick Coulibaly évoque des propositions qui, selon lui, «concilient le respect
dû à la Constitution et aux institutions et l’indispensable changement de cap pour préserver notre pays».
Mais le goutte d’eau qui a fait déborder le vase est cette proposition. Suivant son analyse, «Il est possible de rapprocher les positions en écourtant le mandat du Président plutôt qu’une démission immédiate». L’ancien Garde des Sceaux va plus loin en proposant que «le
Président de la République peut consentir à quitter ses fonctions au 31 décembre 2021 en passant le pouvoir au Président élu à la suite d’un processus électoral crédible et transparent».
Vouloir servir IBK et demander d’écourter son mandat est une insulte qui ne saurait passer
dans l’entourage du chef de l’Etat. Qu’est-ce qui se cache derrière l’approche de Me Malick Coulibaly ? Ce que l’on voit, ressemble plutôt à un désaveu vis-à-vis de la gestion d’IBK. Et
la sentence est tombée lundi soir, un gouvernement restreint est constitué sans l’ancien ministre de la Justice. Pour sa part, le général Salif Traoré est également évincé de son poste de ministre,
après avoir fait une sortie dans la presse internationale, la semaine dernière, pour dédouaner la Forsat dans les tueries des manifestants du 10 au 12 juillet. «Depuis la création de la Forsat,
l’autorité directe de cette force est le ministre de la Sécurité intérieure. Celui-ci a toujours un conseiller technique chargé des opérations. Il est un peu la courroie de transmission entre
la force et le ministre», tente-t-il de se justifier, alors qu’il n’était plus ministre au moment des faits. «La Forsat n’a pas à intervenir dans ce type de situation, sauf s’il y a une menace terroriste.
Bien que pas en fonction, je n’ai pas entendu qu’il y avait une attaque terroriste ou une menace terroriste attendue. C’est dans ce cas seulement que l’on aurait vu les éléments de la Forsat. Il ne faut pas faire de confusion entre les unités. La Forsat n’avait pas vocation à être là. Ses membres connaissent le protocole d’emploi. S’ils reçoivent un ordre illégal et l’exécutent, ils sont tenus pour responsables. Il faut savoir que ce sont des professionnels qui n’ont pas à faire du maintien de l’ordre. Je ne vois pas qui aurait donné l’ordre pour qu’ils aillent intervenir dans une mission de maintien de l’ordre public», a lancé Gal. Salif Traoré. Des propos qui sonnent comme des accusations à peine volées au cas où la Forsat aurait été utilisée dans le maintien
d’ordre.

Pourtant, les deux anciens ministres ont été perçus jusqu’ici comme des espoirs pour sauver le régime. Désormais, ils sont honnis et ne semblent plus avoir la confiance du sommet. La preuve : ils n’ont pas été appelés dans le gouvernement pour avoir trop parlé !
Allimam Mahamane

Source : Sud Hebdo

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