La localité de Kourémalé est située à 110 km de Bamako à la frontière Mali-Guinée dans le Cercle de Kangaba. Cette localité frontalière est la première à abriter les causeries débats initiées dans le cadre de la vaste campagne d’information et de sensibilisation de proximité sur la pandémie de la Covid-19 du département de la Communication. Et ce choix n’est pas fortuit. «Kourémalé est stratégique, parce qu’à l’annonce de la mesure d’ouverture des frontières par le gouvernement, il était important que nous commencions par une ville frontalière.
Les villes frontières sont des villes de croisement de deux pays, ce sont des portes d’entrée et sortie des passagers», a indiqué le chef de cabinet du ministère de la Communication Ousmane Bamba. Pour le chef de la délégation, il était important de venir à Kourémalé pour sensibiliser davantage sur les mesures barrières et s’assurer que la population ne baisse pas la garde tant qu’une solution ou un remède n’aura été pas trouvé à la pandémie qui est encore réelle dans notre pays.
«La causerie débat d’aujourd’hui est la continuité de ce que nous avons entrepris à Bamako à travers les communes», a souligné Ousmane Bamba. Il intervenait mercredi dernier à Kourémalé dans le cadre de la vaste campagne d’information et de sensibilisation de proximité sur la pandémie de la Covid-19.
«Nous nous sommes rendu compte que l’information et la sensibilisation n’avaient pas suffi pour alerter un plus grand nombre de personnes sur les conséquences de cette maladie. C’est pourquoi nous avons pensé qu’il faut aller vers une politique de communication de proximité», a détaillé le chef de cabinet du département en charge de la Communication, interrogé à la fin de la rencontre d’échange avec la population de Kourémalé.
Cette politique de communication de proximité consiste, selon Ousmane Bamba à se rendre dans les communes de Bamako et à l’intérieur du pays pour échanger directement sur le terrain avec la population. L’objectif recherché est de mettre en contact la population et les spécialistes pour qu’ils échangent des questions-réponses en rapport avec cette pandémie du siècle. La causerie débat qui s’est déroulée à la mairie de la Commune rurale de Benkadi ciblait les chefferies traditionnelles, transporteurs, commerçants et les chefs religieux. «De notre point de vue ces cibles représentent le canal le plus indiqué pour atteindre le maximum de personnes de façon à ce que le message du gouvernement puisse être entendu», a fait savoir Bamba.
Au cours de son intervention, Ibrahim Berthé, médecin à la direction générale de la santé, a rappelé à la population de Kourémalé que la maladie à coronavirus est une réalité et que le respect des mesures édictées est la seule façon de se protéger et de protéger les autres. À cet effet, le médecin a donné des explications sur les mesures barrières. Outre, la meilleure façon de porter et d’enlever un masque, le spécialiste a donné à l’assistance, des exemples de lavage des mains au savon et l’utilisation des gels hydro alcoolique en passant par l’éternuement.
Souleymane Sanogo, représentant du maire de la Commune rurale de Benkadi, a expliqué que des dispositions sont prises pour faire respecter les mesures édictées par les spécialistes de la santé. «Nous sommes à la frontière et il y a des animations. On a des cordons sanitaires à l’entrée et à la sortie de la ville et nous avons mobilisés la jeunesse pour les suivre, sinon les gens n’accepteront pas de se laver les mains».
Avec l’ouverture des frontières la vigilance est de mise. Et les transporteurs n’entendent pas baisser la garde. «Nous exigeons à nos chauffeurs de prendre toutes les mesures pour que les passagers soient protégés à bord de nos véhicules, surtout les internationaux», a rassuré le secrétaire général du Syndicat national des transporteurs routiers urbains, interurbains et internationaux, Siaka Diakité. Il a souligné que la Covid-19 est une maladie très facile à transporter.
Outre le savon, le gel hydro alcoolique, la mission a distribué des masques au marché de Kourémalé. Le chef de cabinet a saisi l’occasion pour rappeler aux populations que le port du masque est désormais obligatoire.