Le président nigérien Mahamadou Issoufou a condamné dimanche soir "l'attaque terroriste lâche et barbare" dans laquelle huit personnes, dont deux Nigériens et six Français, ont été tuées dimanche dans la zone de Kouré lors d'une excursion touristique. "Je condamne l'attaque terroriste lâche et barbare perpétrée ce dimanche dans la paisible localité de Kouré", a tweeté le président nigérien Mahamadou Issoufou, qui a adressé ses "sincères condoléances aux familles des victimes nigériennes et françaises".D'après une source nigérienne, six Français et deux Nigériens ont été tués lors de cette attaque dans une zone qui abrite les derniers troupeaux de girafes d'Afrique de l'ouest.Paris a confirmé que des Français avaient péri sans en préciser le nombre et annoncé que l'armée française apportait son appui aux troupes nigériennes après cette attaque.Dans un communiqué publié dimanche soir, le ministère de l'Intérieur nigérien a indiqué que les huit personnes étaient à bord d'un "véhicule appartenant à l'ONG Acted" quand elles ont été attaquées. "Une enquête et des opérations de ratissage sont en cours", a précisé le ministère.L'ONG Acted a pour sa part indiqué que "plusieurs" des victimes "sont des salariés d'Acted", selon Joseph Breham, l'avocat de l'ONG, à l'AFP dimanche soir."L'attaque a eu lieu vers 11H30 (10H30 GMT) à 6 km à l'est de la localité de Kouré" qui se trouve à une heure en voiture de Niamey sur la route nationale numéro 1, a expliqué à l'AFP une source proche des services de l'environnement.Il s'agit de la première attaque ayant visé des Occidentaux dans la zone de Kouré depuis qu'elle est devenue une attraction touristique il y a une vingtaine d'années, quand un petit troupeau de girafes peralta, une espèce qui a disparu du reste de la planète, fuyant braconniers et prédateurs, y avait trouvé un havre de paix.Selon un humanitaire à Niamey, la zone n'était "pas du tout considérée comme dangereuse". "Tout le monde y va, même les ambassadeurs, les diplomates, les professeurs, tout le monde!"Mais la région dans laquelle est située la zone, la région de Tillabéri, est une vaste zone instable. Elle est située dans la zone de "trois frontières" entre Niger, Burkina Faso et Mali, devenue un repaire des jihadistes sahéliens.