Le général de division de la Force française Barkhane, Pascal Facon a transmis le commandement de la mission au général de division Marc Conruyt. La cérémonie de passation a eu lieu le lundi 3 août 2020 sur la base de N’Djamena, au Tchad.
Selon le communiqué de presse du 6 août 2020 de Barkhane, le mandat du général Facon a été marqué par la mise en œuvre de la stratégie définie lors du sommet de Pau le 13 janvier 2020. « Après plusieurs entrevues avec les militaires français déployés, auxquels il a témoigné de l’excellence de leur engagement, et avec les principaux partenaires sahéliens à Gao, Niamey et Bamako pour souligner leur montée en puissance continue », précise-t-on dans le communiqué.
Le général de divisionMarc Conruyt entend poursuivre le renforcement de la coopération avec les armées des pays de la force conjointe du G5 Sahel, indique-t-on.
Rappelons quel’opération Barkhane a étélancée le 1er août 2014. Elle est conduite par les armées françaises en collaboration avec les pays du sahel. Cette mission repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariatavec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, etTchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armésterroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte
cette menace.
Gao : Barkhane participe à l’inauguration d’un centre de santé communautaire
La mission militaire française au Mali, Barkhane, a mené plusieurs actions contre les terroristes et en faveur des populations des zones d’insécurité, entre le 24 et le 3 août 2020.
Dans le Gourma malien, une unité du Groupement tactique désert (GTD) « Bruno » de la mission Barkhane a effectué une vaste opération contre des groupes terroristes, du 19 au 26 juillet 2020, lit-on dans le communiqué de presse du lundi 3 août 2020 de cette Force française au Mali. Cette opération s’est effectuée grâce à l’appui de deux mirages 2000 D. « De jour comme de nuit, l’unité a reconnu et contrôlé successivement plusieurs zones prétendument occupées par les terroristes tout en établissant autant que possible des liens avec la population et en l’assurant ainsi du soutien de la force », explique-t-on dans le communiqué de presse.
Barkhane n’est pas seulement une mission militaire, elle est également humanitaire. En effet, précise le communiqué, le GTD « Bruno » a également conduit une action au profit de la population de Gao à travers l’inauguration du centre de santé communautaire BANIKA. « Les principales actions menées par la force Barkhane ont consisté à réparer l’incinérateur du site et à moderniser le système d’adduction d’eau dans les salles d’accouchement et d’examens », souligne la même source.
Durant la même période, dans le Liptakomalo-nigérien, le groupement tactique désert « Bercheny » a appuyé des éléments des forces armées maliennes (FAMa). « Les unités de ce groupement ont poursuivi la formation des unités légères de reconnaissance et d’intervention de Ménaka dont les entrainements de sauvetage au combat », précise le communiqué de presse.
27 personnes mortes dans un naufrage au large de la Mauritanie
Au moins une trentaine de migrants ont péri dans un naufrage au large de la Mauritanie, en fin de semaine. Parmi l’équipage, une seule personne a survécu.
27 personnes mortes en mer au large de l’Afrique de l’Ouest entre Nouadhibou, en Mauritanie, et Dakhla, au Sahara occidental, telle est l’information donnée par deux agences onusiennes : l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Une information qui a été confirmée par une source sécuritaire mauritanienne, indiquent les Nations unies.
Selon l’OIM et le HCR, il n’y a qu’un seul rescapé de ce drame. « Un seul rescapé a été ramené à Nouadhibou, à la suite de l’opération de sauvetage menée par les garde-côtes mauritaniens jeudi ». Lors de cette mission de sauvetage, les deux organisations onusiennes soulignent avoir apporté une aide humanitaire.
Laura Lungarotti, cheffe de mission de l’OIM en Mauritanie, déclare : « Alors que nous fournissons une assistance humanitaire conjointement avec le gouvernement de Mauritanie et la société civile, des procédures de sauvetage et d’assistance prévisibles demeurent nécessaires ». Poursuivant ses explications, elle fait comprendre que cette assistance humanitaire est « d’autant plus important alors que les mesures de santé publique (contre la Covid19) sont toujours en place ».
Selon les informations issues de ces deux agences onusiennes, ce « bateau aurait quitté Dakhla, au Sahara occidental, il y a quelques jours et se dirigeait vers les îles Canaries, avant de connaître des problèmes de moteur ». Selon l’ONU, « les personnes à bord se sont retrouvées bloquées en mer et ont commencé à souffrir d’une déshydratation extrême. Les passagers étaient pour la plupart originaires d’Afrique subsaharienne, notamment des Guinéens ».