Le mardi 04 août dernier, IBK a bouclé 6 ans et 11 mois à la tête du Mali. Le premier quinquennat obtenu à la faveur de la ruse et du mensonge dont les religieux et même la racaille militaire de Kati auront été la victime, à leur plus grand regret par la suite. Le second quinquennat est le fruit d’un coup de force orchestré par le gouvernement de Soumeylou Boubèye Maïga et validé par le juge constitutionnel sous la férule de Manassa Danioko, entrée aujourd’hui en rébellion après avoir porté de nombreux coups de poignard au Mali.
Les deux mandats ont été activement sponsorisés par la France qui est au final le seul bénéficiaire de la présidence IBK à travers une main mise sur le Mali qu’on ne saurait nier par la seule incantation sur le déploiement de la force Serval, puis Barkhane pour contrer les islamistes, certes, mais aussi pour défendre une foule d’intérêts géopolitiques et miniers allant de Dakar jusqu’à Djibouti.
Ce gain contraste singulièrement avec la somme de larmes, de malheurs et de désespoir payée par les Maliens en 2525 jours de règne de celui dont la filiation généalogique avec Soundjata KEITA a été raillée par le professeur Adame Ba Konaré.
Pour mémoire, IBK avait été investi le 04 septembre 2013 dans la foulée de graves inondations à Bamako qui avaient fait des dizaines de morts, le quartier de Banconi recensait le plus grand nombre de victimes. Au même moment, un vieux rafiot transportant des migrants clandestins a chaviré près des côtes libyennes avec une quarantaine de Maliens. Le 13 octobre 2013, soit 40 jours après l’investiture, l’accident d’une pinasse sur le fleuve Niger fait 32 morts à 70 km de Mopti. L’euphorie de la campagne mensongère « le Mali d’abord », « l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens » avait masqué à la majorité de nos compatriotes ces signes annonciateurs d’une présidence faite d’épreuves et de malheurs en tous genres avec leur prix du sang et de larmes.
Depuis, ce pays n’a jamais vécu 72 heures de joie et de sourire. Nos morts militaires ne se comptent plus, les civils ne sont pas épargnés depuis l’extension du conflit du Nord au Centre, les marchés ne cessent de prendre feu, les routes tuent à longueur de journée… Tous les ingrédients d’une gouvernance maléfique !
Le poids du malheur est si pesant qu’en face, le pouvoir n’a ni projets emblématiques ni vertu gestionnaire à proposer au pays pour soulager sa peine.
Le 28 juillet 2020, un accident sur la route de Kangaba, juste derrière le château de Sébénicoro, a fait 22 morts. Le 02 août un convoi militaire de ravitaillement essuie entre Diabaly et Goma-Coura une attaque terroriste complexe qui fait 5 morts parmi les militaires. Ainsi va le Mali de IBK depuis le 04 septembre 2013 où chaque lendemain est pire que la veille !