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Entretien avec le commandant de la brigade territoriale de Massigui, major Yacouba Doumbia: « C’est la première attaque terroriste contre Massigui. Nous renforçons nos dispositifs pour qu’un tel scénario ne se reproduise plus «
Publié le lundi 10 aout 2020  |  L’Indépendant
Défense
© aBamako.com par A S
Défense et sécurité: sortie de la 4è promotion de l`Etat-major de la gendarmerie nationale.
Bamako, le o4 juillet 2013 à l`école nationale de gendarmerie. La cérémonie de sortie de la 4è promotion de l`Etat-major de la gendarmerie nationale et de la 15è promotion de la cour supérieure de la gendarmerie a été présidée par le président de la république par intérim, le pr Dioncounda Traoré.
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Natif de Massigui, le commandant de la brigade territoriale de la ville, le Major Yacouba Doumbia nous a accordé un entretien exclusif dans lequel il revient sur la dernière attaque qui a visé sa localité, le samedi 25 juillet dernier. Qualifiant cette attaque de «terroriste», il a indiqué que tout est en train d’être mis en œuvre pour «renforcer les effectifs afin que de tels événements ne surviennent plus dans cette ville».

L’indépendant Comment s’est déroulé l’attaque contre la brigade territoriale de Massigui dans la nuit du samedi 25 juillet dernier?

Le Commandant de Brigade :

C’est la toute première fois que la brigade de la gendarmerie territoriale de Massigui a été la cible d’attaque de la part d’individus armés. L’action s’est déroulée le samedi 25 juillet, aux environs de 21h, pendant que j’étais avec mes éléments dans la cour de la brigade. Les assaillants, au nombre d’une dizaine d’éléments, armés jusqu’aux dents, étaient sur six motos. Aussitôt arrivés à quelques mètres de la brigade, ils ont commencé à ouvrir le feu. D’après les coups que j’ai entendus, il s’agissait d’armes lourdes. Et quand les assaillants ont su que j’avais des éléments en patrouille cette nuit-là, ils n’ont pas eu le temps de piller et ont pris la poudre d’escampette pour disparaitre dans la brousse de Massigui.

L’Indép : Quelles sont les pertes à déplorer ?

C.B : Malheureusement, j’ai perdu un élément permanent, en l’occurrence l’adjudant Simoté Doumbia, qui était en permanence de garde cette nuit-là. Il est tombé l’arme à la main. Il s’est sacrifié au nom de toute la brigade, est un martyr et une fierté. La seconde victime est un bénévole civil de la brigade, du nom de Chaka Togola, également gardien d’un lycée de la place et natif du quartier Dialla de Massigui. Il a été touché par balle en tentant de trouver refuge à l’intérieur de la brigade. Grièvement blessé, il a été évacué à l’Hôpital du Mali à Bamako par des personnes ressources de la ville de Massigui.

S’agissant des dégâts matériels, je déplore la destruction du matériel informatique et bureautique destiné à faire la transmission des données ainsi que nos appareils électriques. Il y a aussi des impacts de balles sur les murs des locaux de la brigade territoriale.

L’Indép : Est-ce une attaque djihadiste ou un règlement de comptes ?

C.B: je ne dirai pas que c’est un règlement de comptes. Cela sous-entend que quelque chose s’est passée entre la gendarmerie et un tiers. En tant que commandant de brigade, je qualifie ce drame d’attaque terroriste. Ces gens, lâches et barbares, ont simplement voulu semer la terreur et, c’est connu, cela est l’objectif des terroristes.

L’Indép : Quelle a été la réaction des autorités coutumières et religieuses après cette attaque ?

CB: Je remercie la cheffe rie de Massigui et les personnes de bonne volonté qui ont eu à nous témoigner un soutien moral ou matériel à la suite de cette attaque. Je salue aussi la participation active de la population qui a collaboré en nous donnant des renseignements pour éviter que le bilan ne soit plus élevé.

L’Indép : Quelles sont les mesures prises pour renforcer la sécurité autour de la ville ?

Actuellement, nous procédons au renforcement de nos capacités surtout en matière d’effectif. Nous essayons aussi d’améliorer les tactiques d’intervention et d’anticipation. Dans les jours à venir, nous ferons le nécessaire pour réhabiliter les locaux de la brigade territoriale, pour faire disparaitre les impacts de balles sur les murs du bureau. Nous envisageons aussi d’améliorer le système informatique et les installations électriques.

Massiré Diop et Hari Moussa MAIGA (stagiaire)

Source: l’Indépendant
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