À l’instar des autres pays à travers le monde, les autorités maliennes, suite à la menace de la maladie à coronavirus, n’ont pas hésité à décider de la fermeture des écoles. Cette mesure visait à stopper la propagation de la maladie. Mais, depuis le mardi 2 juin dernier, la réouverture des classes d’examen est intervenue sur l’ensemble du territoire national. Elle doit être accompagnée, préconise-t-on, de l’observation stricte des mesures barrières.
Avec l’évaluation, en février dernier, du risque de propagation de la Covid-19 par l’OMS, et de son impact au niveau mondial, jugé « très élevé », signalant alors l’urgence d’agir avec rigueur pour contenir la pandémie, il a été décidé au Mali, comme un peu partout dans le monde, de fermer les écoles et de laisser les enfants à la maison.
Des mois après cette hibernation scolaire, non sans multiplier les campagnes de sensibilisation et d’information sur les mesures à préconiser pour se protéger contre la maladie, les autorités nationales ont décidé que les élèves, du moins pour les classes d’examen, reprennent le chemin des bancs. C’était le mardi 2 juin 2020 dernier.
Ainsi, au niveau du ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, une batterie de mesures de protection a été immédiatement annoncée pour faire face à la situation. Au-delà de la crise sanitaire, et dans le but de favoriser une meilleure exécution des programmes scolaires, compte tenu du temps perdu à la maison, les autorités scolaires ont envisagé certaines mesures, dites de sauvetage de l’année. Ces mesures s’articulent autour de la révision du calendrier scolaire, du réaménagement des volumes horaires, en ciblant principalement les matières principales, l’organisation de cours de rattrapage et de remédiation, la mise en place d’offres d’éducation accélérée.
À côté de celles-ci, il a été également mis en œuvre des mesures de prévention de la pandémie. Elles concernent tous les établissements scolaires et elles ont été revues à la loupe, de l’avis de plusieurs responsables de structures scolaires interrogés, lesquels ont attesté de leur viabilité dans les milieux scolaires, y compris les établissements privés.
Dans certains de ces établissements, que nous avons visités, les mesures préconisées ont pour nom : respect de la distanciation physique, port obligatoire du masque, lavage des mains au savon.
Et ce n’est pas tout : de nombreuses autres précautions hygiéniques et sanitaires sont prises dans les établissements privés, comme par exemple l’affichage devant toutes les salles de classes des informations relatives à la Covid-19 ainsi que des images relatives aux gestes barrières.
Pour l’effectivité de la reprise des cours, rien n’a été laissé au hasard pour assurer aux enfants la meilleure protection contre la pandémie. Ainsi, côté rive droite, il nous a été donné de constater qu’aucun cas de Covid-19 n’a été décelé dans un établissement scolaire privé.
Pour un agent de cette académie, qui a accepté de témoigner, les élèves ont été sensibilisés à l’existence de la maladie. Cela a eu, dit-il, « du succès, grâce aux efforts des autorités scolaires, qui ont octroyé à chaque élève trois masques, avec la possibilité de disposer 25 élèves par classe et de mettre un seul élève par table-banc ».
Les enseignants, de leur côté, n’étaient pas en reste : chacun d’eux, conformément aux dispositions sanitaires prises, « a bénéficié de trois masques et chaque établissement a été doté de kits de lavage des mains », nous a rapporté un enseignant, qui reconnait par ailleurs que toutes ces mesures ont positivement impacté le bon déroulement des cours.
La rive gauche non plus, selon plusieurs témoignages, n’a pas été le parent pauvre des mesures de protection contre la pandémie. Ici, le proviseur du lycée Askia dira que l’établissement a été scindé de huit (8) classes à seize (16), avec 25 élèves par salle, tous dotés d’un masque.
Il a ajouté que les kits de lavage de mains ont été installés devant toutes les entrées principales de l’établissement. Même constat au lycée privé El Hadji Cissé de Kati.
Il est à rappeler que selon l’OMS, la maladie à coronavirus (Covid-19) se transmet par contact direct avec des gouttelettes respiratoires (en toussant et en éternuant) ou en touchant des surfaces contaminées.
De ce fait, chez les élèves qui ont repris le chemin des classes dans les établissements privés, on ne badine plus avec l’observation stricte des mesures barrières, qui deviennent leur lot quotidien. D’après plusieurs responsables scolaires, cela augure d’une meilleure reprise des cours pour les autres élèves, qui sont également attendus dans les écoles d’un moment à l’autre.
« Cet article est publié avec le soutien de JDH – Journalistes pour les Droits Humains et le Fonds des Nations pour la Démocratie (FNUD/UNDEF) ».