Chassé par le peuple malien en raison de sa dictature et de son caractère masochiste, l’ancien président de la République du Mali Moussa Traoré, a été jugé et condamné, mais gracié par la suite. Depuis lors, il est rentré dans le mutisme. Mais, le revoilà suite au coup d’Etat du 22 mars 2012 du putschiste Amadou Haya Sanogo qui a renversé le Général Amadou Toumani Touré. Avec son arrivée à la tête du gouvernement de Transition et avec ses pleins pouvoirs, Cheick Modibo Diarra a trouvé une aubaine pour restaurer l’ex-putschiste Moussa Traoré.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le Premier Ministre de la Transition, Cheick Modibo Diarra, est en train d’insulter le peuple malien, notamment la mémoire des martyrs du 26 mars 1991 qui ont versé leur sang pour l’avènement de la démocratie dans notre pays. Sinon, comment comprendre qu’après la réhabilitation encore mal digérée du dictateur sanguinaire Moussa Traoré, Cheick Modibo Diarra tente par tous les moyens de le restaurer ; autrement dit, de restaurer la dictature en République du Mali.
«Je vais arrêter tous ces voleurs (politiciens), même au prix du sang», jurait le navigateur interplanétaire qui s’est retrouvé par hasard à la tête du Gouvernement de Transition. Et aujourd’hui, ses faits et gestes traduisent sa volonté de nuire aux Maliens avec la complicité du putschiste Amadou Haya Sanogo qui, dit-on, lui dicte ses lois contraires à celles de la CEDEAO, de l’Union Africaine et de la Communauté internationale.
Autre chose insupportable : Cheick Modibo Diarra est en train de mettre tout en œuvre pour régler les comptes de son beau-père Moussa Traoré à ceux qui l’ont renversé en 1991. Sinon, comment comprendre qu’à la faveur du coup d’Etat perpétré le 22 mars 2012, on puisse assister à une brusque réapparition du sanguinaire Moussa Traoré. En effet, de sources concordantes, depuis l’arrivée aux affaires de son beau-fils, Cheick Modibo Diarra, l’ancien dictateur Moussa Traoré ne cesse de se faire entendre dans les dossiers du pays. Après avoir su imposer ses hommes, il se mêle de la sécurité intérieure du Mali. Et pour masquer la vérité, ses proches ont fait courir la rumeur, selon laquelle l’ancien président dictateur du Mali est à l’extérieur pour négocier des armes afin de combattre les groupes armés qui occupent le Nord. Faux, rétorquent d’autres sources, selon lesquelles le Général déchu aurait effectué un voyage en Russie et en Chine pour convaincre les deux pays membres du Conseil de sécurité de ne pas voter en faveur de l’envoi d’une force militaire internationale au Mali. Selon toute vraisemblance, l’homme voudrait aider le Premier Ministre.
Et si tel est le cas, Cheick Modibo Diarra doit comprendre que le peuple n’est pas dupe et qu’il a encore en mémoire les tristes souvenirs du règne dictatorial de Moussa Traoré. Autrement dit, le Premier Ministre doit mettre de l’eau dans son vin s’il ne veut pas un autre soulèvement à l’instar de celui de mars 1991.
