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Cercle de Kadiolo : Point de la situation de l’hivernage et des cultures
Publié le mardi 11 aout 2020  |  L’Essor
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de lancement de la campagne agricole 2017-2018 de l`Office du Niger
M`Bewani (Région de Ségou), le 17 juin 2017. Le Ministre de l`Agrculture, Dr Nango Dembélé a, en présence du président de l`Assemblée Permanente des Chambres d`Agriculture du Mali (APCAM), M. Bakary Togola et du PDG de l`office du Niger M. Mamadou Mbaré Coulibaly, procédé au lancement de la campagne agricole 2017-2018 de l`Office du Niger
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La saison hivernale s’est installée, depuis le mois de mai, dans le cercle de Kadiolo qui se situe à l’extrémité Sud du Mali, dans la zone climatique soudanienne (climat tropical humide), a constaté l’AMAP.




Cette année, la pluviométrie enregistrée de mai à nos jours (476 mm en 26 jours), est supérieure à la moyenne inter annuelle (341,2 mm). L’année dernière, à la même période, il est tombé 485 mm en 25 jours. Cette année, c’est donc une légère baisse pour la même période.

Le Cercle de Kadiolo est une zone qui produit beaucoup de céréales, de tubercules.

Quant au coton, la principale culture de spéculation de la zone, il a été largement impacté par la crise de la subvention de l’engrais.

Lors de la campagne agricole passée (2019), le Cercle de Kadiolo a semé 23.600 ha de coton. Mais avec la crise, cette année il n’y a que 17.710 ha plantés, soit un manque de 5.890 ha. Dans plusieurs villages, les champs de coton sont à la fruitaison, les deuxièmes traitements insecticide sont terminés.

La production de coton fibre attendue va largement diminuer, cette année, dans le Cercle de Kadiolo. L’engrais constitue aujourd’hui le problème majeur auquel les producteurs de Kadiolo sont confrontés en ce moment.

Le système de distribution des engrais par voie électronique s’est introduit cette année. Au niveau du cercle de Kadiolo, le recensement a eu lieu en juillet passé. Pour le moment, il n’y a pas de mise en place. L’opération n’a pas débuté.

Ce faisant, les producteurs ont été contraints de se rabattre sur les marchés locaux où le prix du sac varie actuellement de 15.000 à 16000 Fcfa .

Suite à la contrebande, les marchés sont inondés d’engrais venant de pays voisins.

L’achat d’engrais à un prix non subventionné empêchera de nombreux producteurs de bien enrichir les champs, notamment de maïs qui sont, aujourd’hui, à différents stades de croissance. Tandis que certains sont en phase d’épiaison, d’autres attendent encore le complexe.

La chenille légionnaire est apparue dans certaines localités faisant courir des risques à la production céréalière. Malgré l’augmentation des surfaces emblavées en céréales, le cercle de Kadiolo ne sera pas à l’abri d’une pénurie alimentaire l’année prochaine. Les producteurs pourront être contraints de brader le peu de récoltes dont ils disposeront pour faire face à leurs besoins financiers.

Le boycott du coton a poussé beaucoup à la culture des céréales. La crise cotonnière a poussé de nombreux paysans de Kadiolo à semer l’arachide et le Niébé qui ne demandent pas d’engrais mais ont un prix rémunérateur sur le marché (plus de 500 Fcfa le kilo).

Malheureusement, les champs n’ont pas bénéficié de l’engrais nécessaire. De nombreux paysans sont en colère contre les autorités qui, “tous les ans, traînent les pieds pour mettre en place l’engrais subventionné au moment opportune”. L’engrais subventionné arrivera à un moment où le paysan n’est plus dans le besoin et les commerçants vont enlever tout le stock auprès d’agents de l’État.



“Voici la triste réalité qui blesse et doit interpeller la conscience de tous les décideurs. Pourquoi attendre août pour mettre en place de l’engrais ?”, s’interroge un paysan qui se dit écoeuré. Pour lui, en refusant de subventionner l’engrais, “l’État malien se verra contraint de subventionner les céréales, s’il veut éviter une pénurie alimentaire pour tout le pays”.

NIO/MD

(AMAP)
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