Le choix d’Abdel Karim Konaté alias Empé à la tête de l’Office du Niger a été judicieux. Car, son arrivée a permis d’éviter une hémorragie qui conduisait l’office à son affaissement. Ce, à travers des prises de décisions courageuses ayant permis le redressement de la structure.
Des dizaines de milliards recouvrés en quelques mois, des centaines d’emplois sauvés de justesse. Voilà, entre autres, les prouesses réalisées par le nouveau PDG de l’entreprise. La déconfiture qui nous faisait perdre progressivement tout espoir d’autosuffisance alimentaire est en passe d’être corrigée. C’est du moins le constat général fait par certains cadres de l’Office du Niger. De sources concordantes, la corruption et le clientélisme qui y régnaient appartiennent désormais à un triste souvenir. Car, explique-t-on, sous le magistère d’Abdel Karim Konaté, la nouvelle équipe a engagé des mesures visant à redresser le géant agricole. Il s’agit, entre autres, de l’audit de la gestion de l’Office du Niger pendant les trois dernières années, confié au Cabinet d’expertise Diarra ; la normalisation des dettes sociales et fiscales. Aussi, l’amélioration du recouvrement des dus de l’Office sur les baux. Des responsables véreux détenteurs de parcelles qui ne payaient rien à l’Etat pendant plus de 10 ans ont été décelés et contraints à payer leurs dus. Lesquels contribueront à coup sûr à combler le manque à gagner qu’ils avaient créé. Aussi, apprend-on, sous Empé, les missions non nécessaires ne sont plus à l’ordre du jour. Les manœuvres de soustraction frauduleuse de fonds de l’Office à travers diverses missions à petit groupe ont été contenues. Bref, les dépenses sont aujourd’hui assainies à l’Office.
A la suite de ces mesures d’harmonisation du secteur, l’Office du Niger regagne la confiance des partenaires qui n’hésiteront plus à répondre à sa sollicitation pour non seulement le bien-être de la structure, mais aussi du personnel qui a échappé in extremis à une mise en congé technique, comme c’est le cas aujourd’hui à la Comatex.
C’est dans cette optique qu’au dernier Conseil d’administration de l’Office du Niger, des mesures fortes ont été prises pour le bon déroulement de la campagne. Car, indique le PDG, l’Office a exécuté des travaux d’entretien des infrastructures afin de garantir aux exploitants un bon service de l’eau d’irrigation et de drainage. Toujours selon lui, les objectifs de production s’inscrivent en droite ligne de celui du Contrat plan 2019-2023, visant à renforcer la contribution de l’ON à l’atteinte de la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté par une croissance économique accrue.
Pour le Conseil d’administration, les productions attendues sont de 896.935 tonnes de riz paddy, 392.424 tonnes de produits maraîchers, 81.500 tonnes de produits de diversification.
Faut-il le souligner, l’atteinte de ces objectifs dépendra dans une large mesure surtout de la réalisation des aménagements prévus et de l’approvisionnement à temps des exploitants en intrants agricoles subventionnés. S’y ajoute la mobilisation à temps de la dotation budgétaire de l’État pour la prise en charge des activités de conseil rural, d’entretien du réseau primaire, de maîtrise d’ouvrage déléguée et d’aménagement. La situation sécuritaire dans les zones d’intervention a été relevée comme une préoccupation.
Toute chose qui laisse présager que le choix des hautes autorités porté sur lui ne relève pas du hasard.