La drépanocytose reste encore peu connue du public au Mali malgré la prévalence élevée et l’impact socio-économique important dans le pays avec 5.000 à 6.000 naissances drépanocytaires chaque année, a indiqué le ministre malien de la Santé, M. Soumana Makadji, à l’occasion de la Journée mondiale contre la drépanocytose, célébrée le 19 juin de chaque année depuis 2008.
Maladie héréditaire de l’hémoglobine, décrite pour la première fois il y a plus d’un siècle, la drépanocytose n’en demeure pas moins un problème de santé publique de par sa morbidité, sa mortalité et son impact socio-économique, a expliqué M. Makadji.
Le Mali figure parmi les pays où la prévalence de la drépanocytose est très élevée, a-t-il dit, ajoutant qu’une bonne connaissance de la maladie et un diagnostic précoce constituent des outils indispensables à l’amélioration de l’espérance et de la qualité du drépanocytaire.
La représentante de l’OMS au Mali, Dr Diallo Fatoumata Binta Tidiane, a rappelé « la gravité de la situation » de cette maladie dans le monde, avec « une prévalence de 25% à 40% particulièrement dans les régions tropicales, et une mortalité tragiquement élevée avec plus de 60% à 80% de décès infantiles sur 500.000 bébés naissant avec la drépanocytose chaque année ».
Le but de cette journée est de sensibiliser les populations, les gouvernements et tous les partenaires sur l’importance du dépistage, une stratégie clé afin de minimiser les milliers de décès dus à cette maladie, a-t-elle dit.
Le Mali a élaboré un plan stratégique de lutte contre la maladie et construit un centre de recherche et de lutte contre la Drépanocytose, qui a ouvert ses portes en janvier 2010.
