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Manifestation du M5 au Mali : Les forces de l’ordre dispersent les manifestants au 2 e jour de la contestation
Publié le mercredi 12 aout 2020  |  L’Essor
Scènes
© aBamako.com par Androuicha
Scènes de violence en commune VI du district de Magnambougou
Bamako, le 16 novembre 2015. La mairie annexe de Magnambougou en commune VI du district de Bamako a été le théâtre d`une manifestation de mécontentement des jeunes qui s`insurgent contre l`inaction des autorités municipales face a la montagne d`ordures qui s`amoncelle dans le quartier.
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Au lendemain de la grande mobilisation tenue hier par le M5 Place de l’indépendance, les forces de l’ordre ont dispersé, tôt ce matin, les manifestants qui ont passé la nuit au boulevard de l’indépendance de Bamako. Commencé hier à midi, le meeting s’est prolongé jusqu’à la nuit. Quelques dizaines de manifestants ont passé la nuit sur place sur des nattes et des couvertures.




Hier après-midi, l’imam Mahmoud Dicko, leader moral et figure de proue du mouvement de contestation né depuis deux mois, a prôné une manifestation pacifique avant d’égrainer les « tares » du régime d’IBK. Tour à tour, les autres leaders politiques ont chargé le régime du président Keïta en dénonçant notamment la corruption et la mal gouvernance.

Toujours hier sous une fine pluie, des milliers de personnes ont manifesté ce mardi contre le régime d’IBK. Ils ont répondu à l’appel du mouvement du 05 juin (M5-RFP) à la Place de l’indépendance de Bamako. Si ce rassemblement auquel participe l’imam Dicko et plusieurs chefs de partis politiques de l’opposition a suscité l’inquiétude et le désarroi chez plus d’un à Bamako dans la matinée, aucun dérapage n’est encore signalé jusqu’à 16 heures 30 minutes alors que la manifestation a étreint son pic.

Les leaders du mouvement contestataire réclament pour certains la démission du président de la République et d’autres le départ du Premier ministre. A ces demandes, il faut ajouter l’appel au retour à la maison du chef de file de l’opposition toujours en captivité. Des slogans hostiles sont scandés et des messages virulents sont écrits sur des pancartes brandis par des manifestants. Sans heurts, pour l’instant, la manifestation est encadrée par un dispositif impressionnant de sécurité.

Les scènes de violences meurtrières de la manifestation du 10 juillet dernier sont encore présent dans les esprits. Dans la matinée du mardi, la ville s’est réveillée sous une atmosphère rendue morose par la pluie matinale. Plusieurs activités semblent déjà paralysées dans la ville. Commerces et banques sont fermés. Les forces de l’ordre ont été déployées pour sécuriser la ville notamment dans les secteurs des institutions de la République et les principales artères de la ville.

En ville, plusieurs commerces n’avaient pas ouvert et d’autres ont dû fermer plus tôt qu’à l’ordinaire avant même l’heure du rassemblement. Beaucoup de travailleurs ont fait le choix de rester à la maison par crainte d’être une cible de manifestants incontrôlés. « C’est normal que les gens aient peur. Parce qu’on ne sait jamais comment ça se termine. On n’a pas oublié la fois dernière », a déclaré mardi matin un habitant de Bamako.

Certains ont, en revanche, décidé de vaquer à leurs occupations ce matin avant l’heure de la manifestation. C’est le cas de ce cadre d’une structure étatique. « Je suis venu me présenter au bureau avant l’heure indiquée. Après, je rentre à la maison», a-t-il confié.

Cette mobilisation intervient en présence du médiateur de la Cédéao à Bamako venu évaluer la mise en œuvre des recommandations formulées par la Conférence des chefs d’Etat de l’institution. Les aspects institutionnels sont déjà satisfaits, a indiqué le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Kassoum Tapo après la prestation de serment des nouveaux juges de la Cour constitutionnelle et la nomination du président de la Cour suprême, la plus haute instance judiciaire du pays.

A. CISSÉ
T. CAMARA

Source : L’ESSOR
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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