Des milliers de manifestants du M5-RFP sont sortis ce mardi 11 août 2020 à la place de l’Indépendance pour demander la démission du Président Ibrahim Boubacar Kéïta. Prenant la parole sur l’estrade, Dr Oumar Mariko délivre ses vérités au Président français.
Ce mardi 11 août 2020 a été un jour de grande mobilisation à la place de l’Indépendance. Sous une fine pluie, les partisans du M5- RFP sont sortis massivement pour dénoncer la mauvaise gouvernance, et exiger la démission du Président Ibrahim Boubacar Kéïta et son régime. Lors de son intervention, Dr Oumar Mariko, ancien député de Kolondièba, a délivré ses vérités au Président français, M. Emmanuel Macron, tout en portant la salutation de Jean Luck Mélenchon au Peuple du Mali, en faisant de lui l’intermédiaire : « Comme Jean Luck Mélenchon m’a dit de porter sa parole au Peuple malien, dit Dr Mariko, comme quoi, lui Jean Luck Mélenchon, il est derrière le Peuple malien, et il est pour la révolution concitoyenne. Alors je vais dire à Jean Luck Mélenchon de dire à M. Emmanuel Macron de se taire un peu. Au sujet du Mali que M. Macron la ferme, et qu’il la ferme hermétiquement. »
Dr Oumar Mariko n’a pas oublié non plus d’interpeller le Président français dans sa volonté d’éloigner ou mettre à l’écart l’armée malienne dans cette lutte honorable, en proférant des menaces. C’est la raison pour laquelle, Mariko l’a rappelé des événements qui se sont déroulés en Libye sous l’ère Sarkozy : « Macron a dit que l’armée se mette à l’écart de cette lutte ; car dit-il, il y a la CPI et autres. Nicolas Sarkozy a pillé la Lybie, amène-le à la Cour Pénale Internationale (CPI) si tu es homme. » Avant de dire que : « Ce mardi 11 août 2020, à l’aube, la gendarmerie de Kimparana a été attaquée, des gendarmes ont trouvé la mort. »
Et d’ajouter : « Nos soldats meurent tous les jours. Plus d’un milliard de francs CFA ont été débloqués pour équiper notre armée, qu’est-ce qui a été fait ? Rien ! M. Macron, nos soldats ne peuvent pas rester à l’écart de ce noble combat. »
L’ex-député de Kolondièba a, enfin invité l’armée à ne pas croiser les bras et à prendre ses responsabilités : « Alors si l’armée reste en dehors de cette lutte, elle aura tort, encore elle aura tort. Je leur dis de ne pas baisser les bras, car les séquelles des armes, des balles et des attaques n’attendent pas. »