Ainsi, après les mouvements de protestation du 14 mai dernier, ils envisagent d'autres actions d'envergure pour réaffirmer leur appartenance au Mali et à la nation malienne.
Ces actions sont envisagées sous la coordination du Mouvement "Nous pas bouger" soutenus par de nombreuses associations de jeunes de Gao à travers le pays, notamment à Bamako. Présentement, des délégués sont dans la capitale malienne pour un plaidoyer auprès des cadres ressortissants afin de les rallier à leurs actions.
C'est ainsi qu'ils ont été reçus par le ministre malien des Sports, M. Hameye Founé Mahalmadane (natif de Gao), qui leur a assuré de son soutien. "Soyez assurés que nous vous apporterons ce que nos moyens nous permettent. Quand des jeunes et des femmes ont le courage d'affronter à mains nues des occupants puissamment armés, nous sommes tous interpelés et nous avons le devoir de les soutenir pas tous les moyens. Et dans une telle situation, personne ne peut comprendre qu'une armée reste alors inactive en réclamant des moyens de faire la guerre", a souligné le ministre Hameye Founé Mahalmadane.
"Nous vous encourageons dans vos actions citoyennes et patriotiques. Votre premier devoir est de résister, de vous défendre afin d'interpeller ceux qui ont pour mission la défense de l'intégrité de notre territoire pour qu'ils assument leur responsabilité. Et il nous faut rapidement nous donner la main pour affronter cette situation alors qu'il est temps. Plus l'occupation va durer, plus il sera difficile d'y mettre fin", a-t-il ajouté.
En tout cas les jeunes de "Nous pas bouger" sont déterminés à jouer leur partition dans la libération des régions du Nord-Mali, notamment celle de Gao, en déclenchant une guerre psychologique. "Le Mali est la seule patrie dont nous nous reconnaissons. Et nous sommes musulmans, mais pas des islamistes", souligne El Hadj Tandina, l'un des responsables du mouvement.
Les actions envisagées visent à alerter l'opinion nationale et internationale sur la nécessité et surtout l'urgence d'une intervention militaire pour mettre fin à l'occupation du septentrion malien, et surtout au drame humain qui s'y déroule depuis mars dernier.
L'objectif de "Nous pas bouger", à sa création, est de sensibiliser les populations à rester sur place et à résister à l'occupation de façon pacifique. Selon ses dirigeants, le MNLA et Ançar Dine entendront bientôt de leurs nouvelles.