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Éditorial : De la nécessité du dialogue
Publié le jeudi 13 aout 2020  |  La Nouvelle République
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© aBamako.com par Momo
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Comme annoncé, le M5 a tenu son rassemblement le mardi dernier. Et comme annoncé, il y eut du monde. Beaucoup de monde même. Pas seulement qu’à Bamako, mais également à Ségou, Koulikoro, Mopti, Tombouctou et Gao. Mais comme lors des trois précédents rassemblements, tout aussi gigantesques, la démission du président de la République a été omniprésente dans la rhétorique. A l’exception notoire de l’imam Dicko qui voudrait presque qu’on foute la paix à IBK, sans le dire ouvertement. Mais il a invité le Président de la République à écouter son peuple, à écouter les enfants du pays pour préserver la paix. Le rassemblement du mardi est intervenu au lendemain de la prestation de serment des nouveaux membres de la Cour constitutionnelle et malgré le fait que le médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan, a souhaité la non tenue du rassemblement.
Depuis deux mois et demi que la crise a commencé, nous assistons malheureusement à l’absence de tout dialogue entre les différents protagonistes. Au début, on pouvait penser que c’était un dialogue de sourds mais à la vérité nous assistons à un non dialogue. Chacun est dans son coin, arc-bouté sur ses certitudes, fermant les yeux et les oreilles pour ne ni voir ni entendre ce que fait celui d’en face.

En effet, le M5 estime qu’aucune des décisions ou des mesures prises ne l’intéresse et ne constitue en rien une réponse aux préoccupations qu’il porte. Pour les responsables de la contestation, la formation d’un gouvernement d’union nationale, la dissolution de l’Assemblée nationale, la dissolution de la Cour constitutionnelle n’ont jamais été inscrites au chapitre de leurs revendications et de leurs priorités. Pour eux la priorité reste la démission du Président de la République même si au fil des manifestations, la fixation semble se faire autour de la personne du Premier ministre qu’ils accusent depuis peu d’être un suppôt de la France.

Pour ce qui est du pouvoir, il s’applique à mettre en œuvre les recommandations, dans le sens de ses intérêts. On a pu voir que le mini-gouvernement a été exclusivement constitué par des hommes du sérail sans un clin d’œil ni au M5 ni au RPM. Pour ce qui est de la Cour constitutionnelle, l’option choisie semble quelque peu différente de celle préconisée par la CEDEAO.

Mais le plus important reste à faire des deux côtés : mettre fin à l’absence de dialogue qui fait que la crise pourrait s’incruster durablement au détriment du pays. Il revient à IBK d’organiser les conditions d’un dialogue direct avec ceux qui le contestent. Toute autre approche ne ferait que prolonger une crise dont les implications dépassent nos frontières.

Akhimy Maïga
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