Les autorités ont autorisé la reprise des activités sportives, aussitôt les spécialistes de la crise ont réendossé leurs tenues de combat à la faveur d’une conférence de presse, pour chercher la bébête…
Depuis bientôt six ans, un groupe de dirigeants de clubs de football, non contents d’avoir perdu les élections du bureau fédéral, se sont érigés en frondeurs, et ont adopté le sigle de Collectif des clubs et ligues majoritaires. Cette appellation est tout simplement synonyme de Fédération nationale de football, en charge d’organiser et le Championnat national et la Coupe du Mali.
Cela implique aussi la gestion de toutes les équipes nationales (cadette, junior et senior). Il s’avère que depuis sa création, cette pseudo-Fémafoot n’a jamais organisé une quelconque compétition officielle. Mieux, les leaders du groupe, tous présidents de clubs, ont fait competir leurs équipes dans le Championnat organisé par le bureau fédéral dont ils réfutent la légitimité. Ce groupe a créé et entretenu la crise du football au Mali, pendant tout le mandat du président Boubacar Baba Diarra.
On se souvient que le football malien a été suspendu quelque temps par la Fifa. Il est vrai que ces leaders avaient le soutien du ministre des Sports par son mutisme, en cette période de grave crise de football. Cependant, cette Fédération dirigée par Boubacar Diarra, aura permis au Mali d’acquérir deux Coupes d’Afrique des cadets, une demi-finale et une finale de Coupe du monde, Cadets et Junior.
Tout cela, dans un délai dévolu au mandat d’un bureau fédéral… Malheureusement, il avait été décidé en haut lieu, que ce bureau Fédéral n’avait plus le droit d’exister. Son président fut contraint de retirer sa candidature pour garder son fauteuil, et peut être, aller conquérir la Coupe d’Afrique des nations des seniors…
C’est ce moment qui fut choisi pour mettre le football malien sous tutelle par la Fifa avec en corollaire, la création du Conor.
La présidence de cette institution intérimaire, fut confiée à l’épouse d’un ami de la famille présidentielle. Cette brave dame n’avait jamais mis les pieds dans un stade de football.
A la fin de son mandat, un an et quelques mois plus tard, sans championnat, ni Coupe du Mali, le Conor eut le mérite de mettre fin à la crise, en organisant des élections pour la mise en place d’un nouveau bureau fédéral.
En allant à ces élections, les frondeurs, sûrs d’avoir le soutien des autorités par ricochet donc, à travers le Conor, se frottèrent les mains dans la perspective d’une victoire certaine à leur portée. Malheureusement, ils apprendront à leurs dépens, que le bon Dieu est toujours du côté de la vérité, et contre l’injustice…
Ils reconnurent leur défaite et ont accepté de compétir à nouveau dans le Championnat organisé par un bureau fédéral dont ils continuent de nier la légitimité.
La Covid-19 est passée par là et tout avait été arrêté
Alors que les autorités ont autorisé la reprise des activités sportives, voilà que les mêmes spécialistes de la crise réendossent leurs tenues de combat à la faveur d’une conférence de presse, pour chercher la bébête…
Le monde sportif du Mali, attend de la Fédération malienne de football, une fermeté sans faille. Tout club qui refuserait de se présenter sur le terrain, perdrait sur tapis vert, selon la formule consacrée
Comme quoi, l’histoire est un éternel recommencement, et que le ridicule ne tue toujours point !