Le principal outil de contrôle de l’Afrique reste cependant le dispositif militaire français. Et quel dispositif ! Plus de 10 000 militaires français sont actuellement déployés en Afrique. Près de la moitié appartient aux forces prépositionnées, réparties sur trois (03) bases permanentes: 2 900 soldats à Djibouti (contrôle de la mer Rouge), 1 150 au Sénégal (base maritime) et 800 au Gabon (plateforme aérienne des opérations françaises en Afrique). Les autres militaires participent à des «opérations extérieures» (Opex).
Les principales sont l’opération Licorne en Côte d’Ivoire (2 400 soldats, depuis 2002), l’opération Épervier au Tchad (1 200 militaires, depuis 1986),ces deux (02) dernières opérations sont en passe de devenir des bases permanentes, compte-tenu de leurs durées, l’opération Eufor, force européenne au Tchad et République centrafricaine (450 soldats, en 2007, bientôt 2 100, certains ayant le double statut Épervier/ Eufor, et enfin l’opération Boali en République centrafricaine (400).
Ce dispositif est complété par le Commandement des Opérations Spéciales (COS). Créé en 1992, il s’agit des forces spéciales, constituées d’un réservoir de 3 000 hommes choisis parmi les troupes d’élites, dotés d’équipements ultramodernes, dépendant directement de l’Elysée et capable d’interventions sur toute la planète.