Le Mali traverse l’une des plus graves crises de son existence. C’est ce moment que certaines officines tapies de l’autre côté de la Méditerranée, en complicité avec les parrains de la dynamique indépendantiste, ont choisi pour mettre à exécution leur dessein inavouable. Mais avant, il faut abattre le dernier rempart, le Général Moussa Diawara.
Des accusations affabulâtes de division des groupes armés ont circulé comme une trainée de poudre en fin de semaine dernière. Elles seraient contenues dans un rapport de fameux experts à l’intention du Conseil de sécurité des Nations unies. Ces allégations accusent le Gal. Diawara de mettre à mal la mise en œuvre du processus de paix en cours au Mali. Cette accusation est relayée à outrance sur certaines ondes internationales. Seulement, l’opinion nationale et internationale, loin d’être dupe, se pose un certain nombre de questions. Comment un rapport supposé être interne s’est-il retrouvé dans la presse internationale ? Quel intérêt le garant de la sureté de l’Etat a à saboter le processus de paix ? Qui veut abattre la dernière digue de protection du Mali ?
Autant de questions qui valent leur pesant d’or.
C’est un secret de polichinelle : la horde d’hommes armés qui a voulu déferler sur le Mali en 2012 était parrainée. Mieux, leur base-arrière était connue. Au nom d’une utopique indépendance d’un territoire fantôme dénommé ‘’Azawad’’, ils ont mis à mal la cohésion sociale et la quiétude qui régnait dans le pays. Sous le couvert de la solidarité internationale, la France est intervenue pour stopper la marée de barbus qui se dirigeaient vers le Sud. S’en est suivie la reconquête du Nord du pays à ce jour inachevée, car Kidal reste toujours un caillou dans la chaussure du Mali. Ceux qui connaissent la composition des communautés de cette partie du Mali savent que l’unité et la cohésion entre les groupes armés ne sauraient être de longue durée. L’effritement et les cassures au sein du fameux mouvement indépendantiste n’étaient qu’une question de mois. Il est impensable que des uns incolores et les autres inodores puissent cohabiter dans cette vaste étendue désertique. Le parrain de l’Accord pour la paix, sous le couvert des Nations unies, est pourtant présent sur place. Et d’ailleurs, il est le seul avec une opération qui change de nom comme ses petits protégés des mouvements armés.
Vouloir accuser le premier responsable de la sécurité et la sûreté de l’Etat dans l’éclatement ou l’émiettement du MNLA relève de la sorcellerie. Qu’il soit en accointance avec des dealers contre espèces sonnantes et trébuchantes est une accusation farfelue qui ne tient que dans l’esprit de ceux-là même qui l’ont conçue. Il est de son devoir d’empêcher de mettre le pays dans un sac. Pour l’empêcher, tous les stratagèmes et manipulations pourront être imaginés. Mais, c’est mal connaître cet officier qui a du vécu et du mérite. Diawara a la peau dure et tenace.
Avec la crise sociopolitique, le pays est certes fragilisé. Mais pour l’achever et assouvir les desseins inavoués, il va falloir passer sur le corps du Général Diawara.
Un tissu de mensonges qui frise la lâcheté et savamment orchestré dans certaines officines ne saurait lui faire perdre le sens de sa mission, dans l’intérêt supérieur de la nation. Ce n’est pas demain que le Mali tombera. Alors, le chien peut continuer d’aboyer, mais la caravane ne s’arrêtera pas.
Dieu veille !
Hamadoun MAIGA